La candidature des jeunes peut-elle renverser la vapeur ?

Abstention

Aïmen Bouzoggaghe

Le Maroc, comme plusieurs pays du monde, connaît depuis très longtemps une abstention massive des jeunes, un phénomène qui ne cesse d’évoluer au fil des années. Il est dû principalement à un manque de confiance chez les jeunes vis-à-vis des élus, développant ainsi une certaine aversion envers tout processus ou débat politique. 

Ce désintérêt représente, en effet, un défi majeur pour la classe politique au vu du poids électoral des jeunes qui représentent près de 40% de la population au Maroc, selon le HCP. Pour remédier à cette dépolitisation accrue, certains partis comme le PPS ont veillé à avoir des candidats jeunes dans leurs rangs, partant du principe de ce qui se ressemble s’assemble. Ainsi, ce sang neuf, attirera graduellement mais immanquablement les jeunes vers l’isoloir qui auront naturellement beaucoup plus confiance dans des personnes de leur génération.

Karim Benamar, notre collègue au quotidien Al Bayane, est l’un de ces jeunes qui ont décidé de franchir le pas et d’investir le champ politique dans l’espoir de changer la donne. Candidat aux élections municipales à Tanger, dans l’arrondissement Tanger-Médina, Karim, 35 ans, journaliste de profession, est lauréat de l’École des Hautes Études Internationales et Politiques (Paris). Il est titulaire d’un Bachelor en Relations Internationales, d’un Master 1 en Fonction Publique Internationale et d’un Master 2 en

Communication Politique.

« La participation des jeunes dans les élections est très importantes pour le développement de notre scène politique », nous a-t-il confirmé, avant de préciser qu’une partie de la jeunesse est totalement

désintéressée de la politique. « Lors de nos tournées, nous rencontrons parfois des jeunes qui ne veulent pas entendre parler d’élections ou de vote. Ils estiment qu’ils ont toujours été trahis par leurs élus », a-t-il affirmé.

En campagne à Tanger-Médina, Karim Ben Amar, nous a fait savoir qu’il a également rencontré des jeunes conscients de l’importance du vote mais qui demandent juste à ne pas être déçus.

« À travers nos tournées, nous arrivons à convaincre beaucoup de jeunes d’aller voter. Avant de défendre notre projet, notre candidature et celle de notre tête de liste aux élections législatives, Mohamed Samir Berroho, nous expliquons l’importance de voter. Cette action citoyenne est la meilleure opportunité de changement, quitte à voter blanc, l’essentiel est de participer à l’exercice démocratique, mais toujours avec l’espoir qu’ils votent PPS», a-t-il indiqué.

Convaincu que le PPS a toute ses chances pour créer la grande surprise à Tanger, Karim nous a informés que la campagne se passe dans les meilleures conditions grâce aux efforts des militantes et militants du Parti qui travaillent avec une détermination sans faille et une conviction absolue.

«Le livre a une très bonne réputation dans cette ville. Les tangéroises et les tangérois savent que les candidats et militants du PPS font campagne proprement », a-t-il constaté. « D’ailleurs ce n’est pas un hasard si, à la vue de nos tracts, certains tangérois ne nous interpellent que par «al Maâkoul», le sérieux. Nous expliquons très clairement que dans cette histoire d’élection, avec les candidats du PPS, il n’y a pas d’argent à se faire», ajoute-il le sourire aux lèvres.

Selon le candidat, les Marocaines et les Marocains savent pertinemment que celui qui tentera de les acheter, ne répondra pas à leurs besoins.

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