Saoudi El Amalki
Entre le Maroc et les Pays-Bas, c’est un «Amour», vieux de plus de quatre siècles, sans anicroche au passage de ce parcours séculaire. La traduction de cette accointance «affectueuse» s’est encore une fois tout récemment incarnée dans nos murs, avec la visite de travail du premier ministre néerlandais en compagnie d’un contingent d’institutionnels et d’acteurs de l’économie. Après l’Espagne qui met les bouchées doubles dans cette illustre cavalcade à grandes enjambées, la chevauchée hollandaise enchaîne en trombe, dans cet entrain en marche, de concert avec un partenaire nord-africain fiable, de longue date. Une occasion pour les «oranges» de rééditer leur position inaltérable par rapport à la question de notre intégrité territoriale au sujet de laquelle ils réitèrent leur appui clair et ferme à la contribution marocaine à la solution du conflit artificiel, sur le piédestal de son initiative réaliste et crédible de 2007, fortement confortée par les instances onusiennes. Assurément conscient de la sacralité de la cause nationale en vertu de laquelle le Roi avait coulé dans le moule toute coopération avec autrui sur cette condition sine qua non, l’hôte hollandais s’était sereinement entretenu avec son homologue marocain, sur nombre de questions à caractère bilatéral notamment socio-économique et écologique, d’autant plus que notre pays offre des opportunités, à travers la nouvelle charte de l’investissement et le fonds Mohammed VI de l’investissement, fort liés à la stratégie nationale de l’hydrogène vert dont la mise à exécution serait enclenchée dans les jours qui viennent. Les débats profonds autour de cette motivation sont à même d’insuffler des interchangeabilités, à haute teneur investissementale par les opérateurs mutuels, aux plans des diverses incitations du développement pérenne. Au-delà de la bilatéralité des échanges édifiants, les entretiens des deux interlocuteurs ont également débordé sur des thèmes tripartites, avec compère émergent de taille qui n’est autre que le continent africain dont le Maroc serait sans aucun conteste, le pionnier expert en Afrique et le leader de l’approche win win, de par sa solvabilité et le statut privilégié auprès de l’Union d’Europe, dont il a constamment joui, en dépit des moments de morosité éphémère. Cette dimension africaine que le Maroc tient ardemment à intégrer au cœur des entrevues avec les locuteurs de divers acabits, témoigne de l’enracinement viscéral et la volonté vive de mettre en valeur un Africanisme Agissant, dans le processus du progrès commun, au service de ses peuples correspondants. A la différence du souci marocain, la France s’y rend non pas pour les mêmes Idéaux, mais pour «piller» ses ressources naturelles. Nos amis tricolores «piquent alors une colère bleue» de nous voir nous y implanter, sous des préoccupations plutôt égalitaires, mais ils ignorent qu’on est tout d’abord une nation africaine de cœur et de raison. Enfin, il est à souligner que cette rencontre qui s’inscrit dans la continuité après celle entamée en 2022 dans la cité ocre du royaume, s’est tout particulièrement focalisée sur la devise en vogue qu’est l’hydrogène vert dont le Maroc fait le cheval de bataille, fort légitimé par le leadership mondialement acquis dans le domaine des énergies renouvelables.