Après la réouverture d’un pont au Canada
Plusieurs usines automobiles perturbées la semaine dernière par le blocage d’un pont entre le Canada et les États-Unis reprenaient leurs activités lundi, plus ou moins facilement en fonction des constructeurs.
Les manifestants anti-mesures sanitaires qui empêchaient depuis sept jours le trafic sur le pont Ambassador, qui relie Windsor, côté canadien, à Détroit, côté américain, ont été délogés par les autorités dimanche.
Cela a permis aux camions transportant des pièces détachées de reprendre les allers-retours entre les usines des constructeurs et celles des sous-traitants installées des deux côtés de la frontière.
Chez General Motors, qui avaient dû suspendre la production sur plusieurs sites à de nombreuses reprises la semaine dernière faute de certains éléments, le travail a repris normalement lundi, sans problème spécifique à rapporter, a indiqué un porte-parole à l’AFP.
Chez Stellantis, qui avait aussi dû écourter plusieurs vacations dans des usines canadiennes et américaines à cause du blocage du pont, « les opérations ont repris lundi matin comme prévu », a indiqué une porte-parole.
Le groupe ne souhaite pas donner de détail sur les pertes subies, mais prévoit de rattraper la production perdue dans les mois à venir.
« Nous travaillons avec nos transporteurs pour acheminer les pièces dans les usines le plus rapidement possible afin d’atténuer toute autre perturbation », a souligné la porte-parole de Stellantis.
Chez Toyota, l’action des manifestants avait été ressentie la semaine dernière dans les usines canadiennes mais aussi sur trois sites aux États-Unis, dans le Kentucky, en Virginie occidentale et en Alabama.
« Lundi, les trois lignes de nos usines au Canada ne fonctionnent toujours pas et seules certaines lignes fonctionnent dans nos trois autres usines touchées aux États-Unis », a détaillé une porte-parole. Le groupe s’attend à un retour progressif à la normale dans le courant de la semaine.
Honda avait pour sa part suspendu temporairement une ligne de production vendredi dans son usine d’Alliston, côté Canada, « en raison des retards à la frontière ». Seule une ligne de production de ce site fonctionnait lundi, mais à cause d’un arrêt déjà prévu « sans rapport avec le problème frontalier », a précisé un porte-parole.
Les perturbations provoquées par le blocage du pont ont ajouté un nouveau coup dur à un secteur qui fait face depuis plus d’un an à une pénurie de semi-conducteurs, obligeant périodiquement certains constructeurs à suspendre temporairement les chaînes d’assemblage.