La rencontre des grandes valeurs humanistes

Festival International Issni N’ourgh d’Agadir

Saoudi El Amalki

Comme précédemment annoncé, la 14ème édition du festival international du film Issni N’ourgh d’Agadir (FINIFA) a levé le rideau, jeudi dernier au cinéma Sahara, en présence d’une affluence accrue du monde du cinéma, de la capitale du Souss, de ses environs et de nombre de pays étranger.

Cette messe du 7ème art s’est déjà distinguée par une cérémonie d’ouverture de haute teneur conviviale et expressive dans une salle archicomble. Tout fier et rayonnant par la réactivité intense et spontanée du public, Rachid Bouksim, directeur artistique du festival prenait la parole pour exprimer son exaltation, devant ce déferlement guilleret des passionnés du cinéma, tout en déplorant le «désintérêt» dont font preuve certains décideurs à l’égard de l’art et la culture en général, faisant allusion à la conduite de la commission d’appui, entachée de favoritisme.

«Nous ne pouvons nullement nous retenir de saluer très vivement nos amis algériens qui font montre de solidarité avec le festival, d’autant plus que tant d’éléments nous communient et qu’il va falloir mettre en valeur tout en procédant à aplanir nos divergences !», disait l’intervenant non sans jubilation devant ce côtoiement des peuples voisins.

Après le mot du représentant de Abdelkhalek Jayed, doyen de la faculté des langues, des arts et des sciences humaines d‘Aït Melloul, relevant de l’université Ibn Zohr, c’était le tour de Omar Halli, président du jury de la complétion du film international, d’improviser une brève allocution au cours de laquelle il rend un vibrant hommage aux initiateurs du festival qu’il a qualifiés de vrais militants, pendant une quinzaine d’années sans relâche.

Les membres des jurys des films en compétition, aussi bien mondial qu’amazigh ont été présentés et appelés sur scène, pour la tâche ardue de trancher sur pas moins de 24 films du présent festival. Et puis, parvenait le moment de jovial de la soirée qui n’est autre que la gratification en trombe à l’adresse de l’actrice Amazigh, Fatima Bouchane à laquelle un geste cordial et émotif lui a été réservé par les festivaliers qui se sont levés et fortement acclamé l’une des actrices les plus ardentes du cinéma Amazigh.

Il faut dire que les mordus du cinéma ont eu droit, par la suite, tout au long de cinq jours de spectacles, à une série de films de divers horizons, en plus des master class dans l’enceinte de l’établissement universitaire sus mentionné.

Il convient de mettre l’accent de l’authenticité  que cette rencontre qui a unit une pléiade de cinéphiles, d’intellectuels, d’artistes autour de ce festival qui a toujours brillé par la simplicité, la modestie, la résilience, l’altruisme de ses organisateurs. En dépit de la modicité de moyens mis à leur portée et «l’indifférence» dont ils font l’objet, ces braves garçons mènent un combat vaillant pour le triomphe de la fête du partage, de l’échange et de la passion, à travers la résistance que Omar Halli l’a si bien signalé dans son speech de prélude de cette manche qui prend fin aujourd’hui lundi 11 décembre avec l’annonce des heureux lauréats.

On murmura enfin à Rachid Bouksim, véritable artisan de cette fête du cinéma Amazigh qui enchante un large public de la région Amazigh du royaume par excellence que ce festival appartient désormais à la Nation et non plus a l’association Issni N’ourgh, tout en disant aussi aux bailleurs de fonds aussi bien au niveau central que régional qu’il est anormal et  d’ignorer cet effort gigantesque de ces vaillants garçons et de les faire souffrir à faire de la «mendicité» pour s’adjuger le soutien financier, au lieu de s’occuper uniquement du côté de la programmation et de la recherche technique.

Étiquettes , ,

Related posts

Top