Kaoutar Khennach
Dans sa vision stratégique 2020-2030, l’ASFIM préconise la création d’une Task Force et propose une généralisation de la notation financière pour promouvoir la place casablancaise et développer l’activité de l’Asset management au Maroc.
L’Association des sociétés de gestion et Fonds d’investissement marocains (ASFIM) a appelé, à la création d’une Task Force pour mettre en place un programme de promotion de la place casablancaise. «Capitalisant sur les diverses réformes initiées, les récentes évolutions structurelles et réglementaires et les créations de nouveaux outils de placement et véhicule d’investissement, la profession recommande la création d’une Task Force, regroupant l’ensemble des professionnels de l’écosystème financier marocain, en vue d’élaborer et œuvrer à la mise en place d’un programme de promotion de la place casablancaise», indique l’Association.
Cette étape, incontournable dans un contexte de compétition, permettrait de présenter tant aux investisseurs nationaux qu’internationaux potentiels, le redimensionnement opéré de la place et les diverses opportunités que présente l’industrie nationale de gestion d’actifs, mais également l’ensemble du marché des capitaux, tout en bénéficiant d’une vision concertée et synergique des acteurs, souligne la même source.
Aussi, l’Association des sociétés de gestion et Fonds d’investissement marocains (ASFIM) a proposé une généralisation de la notation financière à toute personne morale projetant d’émettre des titres de dette sur le marché par appel public à l’épargne ou par placement privé. Cette notation, poursuit la même source, indiquera l’appréciation, en termes de risques financiers, de la qualité de l’émetteur et par conséquent des titres émis, et permettra aux investisseurs, en l’occurrence les OPCVM à travers leur société de gestion, d’évaluer valablement les risques d’une telle émission et de décider de réaliser ou non cet investissement en connaissance de cause.
Avec un encours global dépassant actuellement les 500 milliards de DH, géré par 17 sociétés de gestion, l’industrie de l’Asset management au Maroc, ou la gestion d’actifs, s’est imposée, en l’espace de deux décennies d’existence, en tant qu’acteur majeur dans le financement de l’économie nationale. Dans ce contexte de crise et afin d’accompagner la relance économique, ce rôle est, logiquement, appelé à se renforcer davantage. D’après les données de l’Association des sociétés de gestion et Fonds d’investissement marocains (ASFIM), les actifs sous gestion représentent 41% du produit intérieur brut (PIB) et plus de 150% de l’épargne nationale brute l’année dernière, contre 120% en 2014.
En 2019, les OPCVM constituent les premiers détenteurs des bons du Trésor émis par l’Etat avec plus du tiers des encours. Ils ont également détenu, durant la même année, 60% de la dette émise par les entreprises privées. En effet, l’investissement des OPCVM dans les obligations privées a connu une croissance de plus de 46% sur les 5 dernières années, pour atteindre près de 138 milliards de DH à fin 2019.
Au niveau du marché boursier, l’investissement dans les valeurs cotées a connu une croissance de 87% sur les 5 dernières années pour atteindre plus de 44 milliards de DH. En 2019, les OPCVM détenaient 29% de la capitalisation flottante. De plus, 44% du volume des achats et 28% du volume des ventes enregistrés sur le marché central en 2019 était le fait des OPCVM.