Chambre des représentants
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté lundi les réalisations phares de la première année de la gestion gouvernementale et les priorités de l’année 2023.
En réponse à une question dans le cadre de la séance mensuelle de politique publique à la Chambre des représentants consacrée au « Projet de loi de finance (PLF) 2023 : entre enjeux économiques et sociaux et engagements gouvernementaux », M. Akhannouch a indiqué que le pays a relevé plusieurs défis essentiels, consistant à entamer la mise en œuvre de la vision royale pour la généralisation de la protection sociale, à réaliser des progrès tangibles dans les chantiers de réforme de la santé et de l’éducation et à poursuivre la mise en œuvre des projets structurants.
Le gouvernement s’emploie à renforcer les bases de l’Etat social à différents niveaux à travers des interventions rapides et ciblées pour soutenir les citoyens, a fait savoir le chef du gouvernement, mettant l’accent sur 10 mesures prévues dans le PLF pour améliorer les conditions de vie de larges catégories de la société.
Le gouvernement, en considération de tous ces grands chantiers sociaux, a augmenté de 30 milliards de dirhams (MMDH) le montant des dépenses au titre du PLF, soit +2,5% du PIB, a précisé M. Akhannouch, soulignant que le gouvernement s’engage à poursuivre la mise en œuvre effective du chantier royal de la protection sociale, en y allouant 9,5 MMDH pour couvrir les frais d’adhésion des populations démunies et vulnérables à l’Assurance maladie obligatoire, outre un budget de 26 MMDH destiné à subventionner les produits de première nécessité.
En attendant la restructuration globale et profonde de l’offre sociale à la fin de 2023, M. Akhannouch a noté que le gouvernement poursuivra cette année le soutien des différents programmes sociaux, notamment « Tayssir » et « Un million de cartables ».
Dans le cadre du PLF, l’Etat a réservé cette année près de 100 MMDH aux secteurs de la santé et de l’éducation, a-t-il indiqué, soulignant que l’accompagnement de la mise à niveau du système de santé national coûte 4,6 MMDH supplémentaires, portant le budget alloué à la santé, y compris l’augmentation des capacités d’accueil des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, à plus de 28 MMDH.
En ce qui concerne la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route pour la réforme du système éducatif, le chef du gouvernement a fait état de la mobilisation de 6,5 MMDH supplémentaires, portant à plus de 69 MMDH le budget consacré à l’éducation au titre du PLF.
D’autre part, et dans le cadre du respect de ses engagements liés au dialogue social, M. Akhannouch a souligné que le gouvernement a consacré environ 4,3 MMDH à la revalorisation des salaires, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’enseignement supérieur, au titre du même projet de loi.
S’agissant du financement de ces mesures sociales, il a fait remarquer que le PLF table sur deux mécanismes, à savoir les recettes de la Trésorerie générale de l’Etat et le renforcement de la contribution de solidarité des entreprises nationales.
Le chef du gouvernement a salué, à cet égard, « le civisme fiscal dont ont fait preuve les entreprises ayant réalisé des bénéfices, afin de contribuer à réduire l’écart entre les revenus et les charges du budget général », estimant que « la conjoncture exceptionnelle que connaît notre pays nécessite la contribution de tous pour supporter une partie du fardeau et soutenir les grands chantiers sociaux en vue de réaliser la justice sociale, sans que cela ne se fasse au détriment du climat d’investissement ».
Et M. Akhannouch de conclure que la révision à la hausse de l’impôt sur les sociétés ayant réalisé des bénéfices est une mesure « révélatrice de civisme fiscal dans un contexte complexe et délicat, et les Marocains se souviendront qu’en pleine crise, les entreprises ont joué un rôle ».