Le «nouveau» gouvernement compte 23 ministres et donc 16 ministres en moins que durant El Otmani II, qui, lui, comptabilisait 38 départements ministériels.
Les partants, si l’on excepte deux sans appartenance politique (SA), font partie exclusivement des ministres politiques ou supposés comme tels. C’est le PJD qui compte plus de partants (6), suivi du RNI (3), de l’UC (2) du MP (3), et l’USFP (1) alors que le PPS, qui avait 2 ministres, s’était retiré de ce gouvernement lors de la phase de sa formation.
Pour ceux qui restent, ce sont les ministres de souveraineté qui s’octroient la part du lion avec (au moins) 7 suivis du PJD qui garde le plus de postes ministériels (5), suivi du RNI (2), et l’USFP avec un seul ministre, celui de la Justice considéré comme un ministère presque de souveraineté, même s’il est octroyé à des politiques.
Ainsi tous les ministères régaliens (cela existe aussi dans les démocraties européennes…) n’ont pas changé de locataires. Il s’agit de L’Intérieur (avec un ministre et un ministre délégué), les Affaires étrangères (avec un ministre et un ministre délégué), les Habous et affaires religieuses, la défense nationale, le Secrétariat général du gouvenement (CGG).
Au niveau de l’approche genre, ce sont 6 ministres femmes qui ont quitté le navire gouvernemental d’El Otmani II (dont 2 RNI, une PJD, 1 MP, 1 USFP et 1 SA) et seules deux femmes du PJD ont échappé à la purge (Jamila El Moussali et Nezha El Ouafi), en tant que ministres. Côté nouvelles ministres, une ministre, Nezha Bouchareb, et une ministre déléguée, Nadia Fettah, respectivement du MP et de RNI, font leur entrée au gouvernement. Donc, en conclusion : 6 partantes, deux restent et deux nouvelles… le nouvel Exécutif semble respecter la proportion de la purge, y compris sur le plan genre.
De même les gros ministères n’ont pas changé de titulaire (Finances, agriculture). Il en est de même pour les départements occupés par Amzazi, Elalami, Amara et Rebbah.
Pour les nouveaux ministres, il s’agit de 6, dont deux SA, un MP, un RNI, un PJD et un UC.
Signalons, enfin, qu’un Ministère ou département ministériel, qui était associé au Ministère de la Culte, a disparu du nouvel organigramme gouvernemental. Il s’agit de celui de la Communication… (sans commentaire).
Mohamed Khalil