« Le monde est une caricature perpétuelle de lui-même ; à chaque instant il moque et contredit ce qu’il prétend être. », George Santayana.

Mohamed Elkho: l’imaginaire et la main libres…

Mohamed Nait Youssef

Mohamed Elkho, artiste peintre, plasticien et caricaturiste, a vu le jour à Sidi Ifni, en 1987. Après avoir décroché un baccalauréat en lettres modernes à Ouazzane, l’artiste a intégré l’institut national des beaux-arts de Tétouan.  

Trop jeune, ses premières découvertes artistiques ont commencé par l’imitation de l’environnement à traves le dessin sur papier. C’est ainsi que le peintre a entamé son aventure  en suivant sa passion. 

«J’ai toujours rêvé de devenir un grand artiste. Le soutien de la famille m’a motivé à continuer dans ce domaine avant que ma passion se développe au fil des années. Après un baccalauréat en lettres modernes, j’ai fait l’institut national des beaux-arts de Tétouan pour mieux se lancer dans le champ artistique. En effet, j’ai choisi la bande dessinée parce que j’avais un penchant pour la caricature. Il faut dire qu’il y a des points communs entre ces deux arts, notamment au niveau des personnages et leur dimension.», nous révèle Mohamed Elkho.

L’homme est  au cœur du travail de l’artiste ; c’est pour cette raison il a opté pour la bande dessinée pour mieux s’exprimer.  

«La démarche artistique est venue juste après l’obtention du diplôme de l’institut des beaux arts sachant que cette période a été marquée par une effervescence au niveau des réseaux sociaux  où je partageais mes caricatures qui ont eu un grand succès. », a-t-il affirmé.

En 2011, l’artiste a commencé à exposer ses travaux dans de différents lieux et espaces culturels au Maroc et ailleurs.

En parallèle, il faisait également de la peinture en variant les supports et les techniques : la calligraphie, la peinture digitale, la caricature, entre autres.

«À la marge, j’ai vécu une enfance dans un quartier populaire où se passaient des histoires que j’abordais avec un style caricaturiste. Je me suis retrouvé dans ce genre artistique en traitant de différentes questions de l’être humain avec un souffle humoristique et cocasse.», a-t-il expliqué.

Et d’ajouter: «la caricature est le moyen le plus convaincant pour aborder les problématiques des marginaux et les histoires des petites gens dans les quartiers populaires. En d’autre termes, j’essaie de mettre les lumières sur une panoplie de sujets qui touchent notre société actuelle.»

Pour ce qui est de la peinture, l’artiste se donne au conceptuel en travaillant sur des questions existentielles avec une touche abstraite.

Les talents de Mohamed Elkho sont multiples en matière de la pédagogie, de dessin, de la peinture. Pédagogue en arts plastiques accrédité dans plusieurs programmes proposés par le ministère de l’Éducation nationale, il a supervisé la conception de dessins pour plusieurs programmes scolaires.

Pour lui, Salé est une ville inspirante sur tous les nivaux : picturaux, architecturaux et patrimoniaux.

«J’ai choisi de m’installer à Salé parce que je me retrouve dans cet univers populaire regorgeant de vie et d’histoires des gens simples et modestes. C’est une ville où il y a des énergies, des mouvements et des potentiels qui peuvent inspirer la mémoire visuelle et culturelle de chaque artiste. J’ai travaillé sur un grand projet de bande dessinée sur les différentes villes dont Salé. Et c’est là où j’ai découvert l’histoire assez riche de cette cité qui m’a fasciné. Je pense sérieusement à un projet de bande dessinée sur l’histoire «République des Pirates», a-t-il affirmé.

Directeur artistique du Forum National de la Caricature et des Médias, qui se tient à Chefchaouen, il a pris part à des expositions organisées au Maroc et ailleurs. Il a également conçu plusieurs décors et scénographies pour des pièces de théâtre. Mohamed Elkho vit et travaille à Salé.

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