Le printemps inéluctable

Saoudi El Amalki

On se demande si les tortionnaires sanguinaires parviennent à dormir la nuit, après tant de sang qu’ils font couler à flots sur les décombres et les vestiges des bâtisses bombardées en Palestine. Les attentats génocidaires qu’ils fomentent fort lâchement et froidement, au regard de toutes les entités mondiales outrent et répugnent des diverses voix révoltées par la barbarie commise au grand jour à Gaza, depuis déjà plus d’un an. La machine de guerre israélienne broient jour et nuit, la chair des nourrissons et exterminent à bout portant tout ce qui bouge sur leur passage, sans remords de conscience. Un réel nettoyage ethnique qui se fait dans le carnage horrifiant, à longueur de journée et en transgression inique du Droit international, violation des résolutions onusiennes et entorse de l’éthique humaine la plus rudimentaire. Cautionnés par leur protégé de toujours que sont les USA et certains régimes de l’Occident, les tyrans meurtriers israéliens ne se désaltèrent point de coulées sanguines qui ruissellent dans les artères et les quartiers, en fumée asphyxiante. Pendant que les bourreaux sionistes commettent leurs monstruosités, tels des sangsues sans pitié, des clameurs vocifèrent à tue-tête à l’assemblée de France, de Belgique, d’Italie, d’Espagne et bien d’autres d’Europe et d’ailleurs, pour crier scandale et dénoncer cette prostration lâche et complice de leurs décideurs respectifs. Le peuple palestinien réclame bien son indépendance et sa dignité confisquées, il y a huit décennies, sous prétexte de terrorisme et de cohabitation avec le peuple judaïque, haï et épars à travers la planète, sous les oppresseurs nazis. Comment pourrait-on se cantonner dans le mutisme le plus assassin contre l’humanité à Gaza, face à des dizaines de milliers d’innocents s’anéantissent chaque jour, dans l’abomination la plus extrême et inhumaine ? Aujourd’hui, les décès de la bande de Gaza et de la Cisjordanie comptent plus de cinquante mille martyrs et du double en blessés, ce qui traduit cette volonté manifeste d’anéantissement ethnique planifiée par l’Etat sioniste dans ces terres spoliées. Mais, il se fout le doigt dans l’œil, car plus on en tue, plus ça régénère. Le poète chilien, Pablo Neruda disait un jour : « Vous pouvez couper toutes les fleurs, mais vous ne pouvez pas empêcher le printemps de venir ! ». Tôt ou tard, la période printanière ne manquera jamais le rendez-vous, puisqu’il s’agit de la volonté de peuple qui tient à sa terre et à son printemps. Le poète tunisien, Aboulkacim Chabbi avait aussi scandé l’hymne printanier à l’aune des ères coloniales, à travers ce refrain mobilisateur :

Si le peuple veut un jour vivre

Le destin répondra

La nuit se dissipera  

Et le carcan se cassera

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