Communiqué du bureau politique du PPS
Une tragédie humanitaire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale
Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu sa réunion périodique, mardi 27 février 2024, et a examiné plusieurs questions inscrites à son ordre du jour.
Gaza menacée par une véritable famine
Au début de sa réunion, le bureau politique a réitéré sa ferme condamnation de la persistance de l’entité sioniste à commettre le terrorisme d’État et les crimes les plus odieux contre le peuple palestinien à Gaza, au mépris flagrant de toutes les valeurs humaines et normes juridiques, et dans le mépris, l’indifférence et le déni arrogant de la décision de la Cour Internationale de Justice, qui avait précédemment ordonné à l’entité sioniste de cesser de commettre un génocide contre le peuple palestinien.
Le Parti du Progrès et du Socialisme souligne que l’entité sioniste criminelle est responsable, aujourd’hui, de la plus grande tragédie humanitaire de l’histoire depuis la Seconde Guerre mondiale, en ce sens qu’elle a exposé, de sang-froid, un peuple ayant des droits légitimes sur ses terres à une véritable famine, aux bombardements, aux tueries, au déplacement, au siège et l’empêchement de l’arrivée de l’aide humanitaire.
Ces crimes odieux contre l’humanité constituent un affront à la communauté internationale. Le massacre de masse que commet l’entité sioniste ne doit pas rester, tôt ou tard, sans poursuite juridique et judiciaire à l’encontre de ceux qui en sont responsables et de ceux qui y participent, devant les instances judiciaires compétentes.
Le parti aspire à ce que l’évolution modeste enregistrée dans les positions d’un certain nombre de pays occidentaux s’amplifiera, sous la pression des consciences vives, et que les voix de tous les pays arabes s’élèveront, pour mettre fin à cette tragédie dont la cruauté a dépassé toutes les limites.
Solidarité du Parti avec les habitants de Figuig et son soutien à leurs revendications légitimes
D’autre part, le bureau politique a abordé la question des protestations pacifiques des habitants de la ville de Figuig exprimant leur rejet de l’accord de cession du secteur de l’eau potable à une société régionale multiservice de distribution d’eau, d’électricité et de gestion de l’assainissement liquide.
A cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme exprime sa solidarité avec les habitants de Figuig, et son soutien à leurs revendications légitimes, qui se résument en l’expression de la crainte logique de la hausse du coût du service de distribution d’eau potable, et aussi du sort de la nappe phréatique de la région.
Par conséquent, le Parti du Progrès et du Socialisme appelle à avoir présent à l’esprit la sensibilité de la province de Figuig en tant que zone frontalière. Il appelle également le gouvernement à trouver des solutions appropriées aux demandes des habitants de la province, à travers l’écoute et le dialogue constructif, sans tomber dans une réaction négative ou des approches sécuritaires provocatrices.
Dans ce contexte, le parti souligne que la loi sur les sociétés régionales multiservices pose des problèmes qui affectent effectivement un service public vital en charge des services de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide, problèmes sur lesquels, lors de la phase de présentation de cette loi, le parti a attiré l’attention ainsi que sur les réactions de rejet qu’elle pourrait susciter.
La tension dans le secteur de la santé: nécessité d’un dialogue sérieux et fructueux
D’autre part, le bureau politique a abordé la tension recrudescente dans le secteur de la santé, à travers les protestations des médecins, des infirmiers et des techniciens. Il a appelé le gouvernement à interagir de manière constructive et positive avec les revendications des professionnels de la santé qui constituent la pierre angulaire dans la réforme du système national de santé, dont la base est l’hôpital public.
En ce sens, le bureau politique a examiné la situation des étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire qui boycottent depuis une longue période les cours et les examens.
Le Parti du Progrès et du Socialisme exprime sa profonde préoccupation face à cette situation anormale qui concerne les futurs médecins sur qui le Maroc fonde l’espoir de réduire le déficit criant en ressources humaines de santé dans notre pays.
Le parti appelle également le gouvernement à faire preuve d’esprit de dialogue sérieux et fructueux avec les étudiants médecins, pour ne pas laisser l’occasion d’exploiter cette question par qui que ce soit, et afin de sauver l’année universitaire et d’éviter une année scolaire blanche, dont seuls les étudiants eux-mêmes seraient victimes ainsi que le projet de réforme du système de santé dans sa globalité.
Appel à suspendre toutes les décisions « disciplinaires » prises à l’encontre des enseignants
Dans le cadre de l’examen des différentes formes de tension sociale, le bureau politique a abordé la situation dans le secteur de l’enseignement après l’accord social conclu entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation, qui a conduit à une atmosphère sereine et à un retour aux classes.
Afin de maintenir ce climat positif et d’offrir l’opportunité d’engager une véritable réforme des contenus de notre système éducatif, le Parti du Progrès et du Socialisme appelle le gouvernement à mettre un terme définitif à toutes les décisions et mesures « disciplinaires » qui ont été prises à l’encontre d’un certain nombre d’enseignantes et d’enseignants ayant participé aux grèves et aux protestations qu’a connues le secteur de l’enseignement au cours des derniers mois, afin d’éviter de nouvelles tensions susceptibles d’affecter négativement la scolarité des filles et des fils des Marocains dans l’école publique.
Détermination à poursuivre un plaidoyer fort pour une profonde réforme du Code de la famille
D’autre part, le bureau politique s’est arrêté sur le chantier de la révision du Code de la famille, alors que nous sommes à la veille de la fin du délai fixé pour le travail de l’instance en charge du sujet, et qui sera suivi par l’annonce de la première version de proposition de révision.
A cet égard, le bureau politique s’est félicité du succès de la rencontre que le Parti du Progrès et du Socialisme a organisée récemment avec l’Union Socialiste des Forces Populaires sur l’égalité et le Code de la Famille, en ce sens qu’elle a constitué un moment de plaidoyer important et qualitatif, qui a réuni de nombreux acteurs démocratiques ayant des positions avancées sur les questions d’égalité et de droits des femmes.
A ce sujet, le Parti du Progrès et du Socialisme appelle toutes les forces, convaincues par l’égalité, le renforcement des liens et la cohésion de la famille marocaine, à poursuivre le plaidoyer et la lutte pour l’émergence d’une véritable et profonde réforme du Code de la famille, qui soit moderniste, conforme à la Constitution, aux engagements de notre pays en matière de droits de l’homme et qui réponde aux transformations sociétales.
A cette occasion, le bureau politique appelle à éviter la surenchère stérile et la déformation des positions et propositions relatives à la question de l’égalité, en ce sens qu’il s’agit de positions et de propositions progressistes et responsables qui s’appuient sur les constantes de notre pays et de son cadre constitutionnel. Le parti appelle également à faire montre d’esprit de dialogue et de respect des différents points de vue et à éviter de tomber dans un discours qui prétend détenir la vérité ou qui cherche à rejeter et exclure l’autre opinion. Le parti souligne qu’il continuera, comme il l’a fait depuis 80 ans, à défendre ses orientations progressistes et ses idées modernistes, sans se laisser influencer par la déformation de ses positions connues par leur pondération et leur modération.
Vie du Parti
Pour ce qui est de la vie du parti, le bureau politique a passé en revue plusieurs dossiers internes, dont spécifiquement les démarches pour l’activation de l’initiative d’action de coordination conjointe avec le parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires sur les différents fronts, en plus de l’activation des programmes organisationnels selon le plan établi, de la reprise du cycle de formation des militantes et des militants et de la préparation du programme d’activités pour le mois sacré de Ramadan.