En raison des sanctions
Les ventes de voitures neuves ont continué de s’écrouler en Russie en avril, fondant de 78,5% sur un an, sous l’effet d’une forte inflation et des lourdes sanctions occidentales contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
Au mois d’avril, 32.706 véhicules légers neufs ont été vendus, selon les chiffres publiés par l’Association of European Businesses (AEB), qui regroupe les industriels du secteur. Par rapport à mars, premier mois de l’effondrement, il s’agit d’une baisse de 40%.
Face à cette situation sans précédent, l’AEB a cessé de commenter les chiffres publiés tous les mois.
Les pays occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à ce secteur, bannissant notamment les exportations de pièces détachées vers la Russie.
De nombreux producteurs ont annoncé en outre l’arrêt de la vente de composants ou de voitures à la Russie, à l’instar d’Audi, Honda, Jaguar ou Porsche. D’autres ont annoncé l’arrêt de la production, comme Renault, BMW, Ford, Hyundai, Mercedes, Volkswagen ou Volvo.
L’inflation et l’instabilité du rouble ont également réduit les possibilités pour les Russes d’acheter des produits importés, à fortiori des voitures.
Le premier producteur de voitures en Russie, Avtovaz (groupe Renault-Nissan), a envoyé ses employés en congés payés pour trois semaines an avril, arrêtant la majeure partie de sa production.
Les sanctions annoncées sonnent le glas des investissements massifs effectués par les grands constructeurs automobiles mondiaux en Russie en période de croissance, dans les années 2000.
En mai, la Russie a publié une liste d’une centaine de catégories de marchandises dont l’importation sans l’accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée afin de contourner les restrictions.
Parmi ces produits, l’on trouve notamment les grandes marques automobiles et les pièces détachées.