L’espoir d’une bonne année agricole est toujours permis

Les précipitations enregistrées  ces deux derniers jours sont-elles suffisantes pour redonner espoir aux agriculteurs qui implorent la clémence du ciel depuis le début de la campagne agricole ? La réponse à cette question diffère d’une région à une autre et d’un expert à un autre. Les pluies du mois de décembre restent déterminantes pour les cultures céréalières, certes, mais pas dans toutes les régions et les autres les cultures.

Les premières pluies de l’automne sont enfin arrivées. La journée du mercredi et celle de jeudi  ont enregistré des  pluies plus au moins généralisées sur l’ensemble des régions du pays. La région du Nord reçoit  d’habitude plus de pluies que les autres. Les précipitations ont  varié entre 20 à 50 voire 100 mm dans certaines villes. Des quantités jugées insuffisantes, estiment les opérateurs du secteur,    pour rattraper le retard accusé des pluies et minimiser les effets néfastes de la sécheresse et des niveaux élevés des températures sur les cultures d’automne, notamment les cultures céréalières.

Selon les pronostics des agronomes et certains fellahs,  les pluies du mois de décembre et du mois de janvier, si elles sont régulières et généralisées, peuvent sauver la campagne céréalière et donc rattraper le retard des pluies qui frappe les cultures en début du cycle. Des quantités suffisantes de précipitations seront à même de garantir un bon rendement céréalier d’ici la fin de la saison agricole. On se rappelle les craintes de l’année dernière qui  a été couronnée  par une production record dépassant les 100 millions de quintaux malgré les perturbations et l’irrégularité des pluies au milieu du cycle.

D’ailleurs, il y a quelques jours, le président de la COMADER avait annoncé que même si la situation reste aujourd’hui inquiétante et le retard des pluies important, l’optimisme est de mise. Selon lui, les prévisions de croissance arrêtées dans le projet de loi des finances 2018, qui se sont basées sur une production céréalière de 70 millions de quintaux,  sont prudentes et prennent en considération les contraintes des aléas climatiques.

Selon la direction de la météorologie,  le cumul de précipitations de la seule journée du jeudi 30 novembre peut atteindre entre 20 et 40 mm dans plusieurs régions d’Al Haouz, d’Azilal, Béni Mellal, Chichaoua, Marrakech et Essaouira. Une baisse sensible de températures, des flocons de neige sur les sommets du haut et du moyen Atlas sont attendus cette semaine. Le mois de décembre connaitra d’autres précipitations dans les semaines à venir et au début de l’hiver.

Fairouz El Mouden

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