L’exemple d’un hôpital qui émerge du lot!

Il faut bien rendre à César ce qui appartient à César, dirait-on, au cas où les vertus de l’équité et de la reconnaissance s’imposeraient. Cette citation fort courante conviendrait, à coup sûr, à la nouvelle métamorphose que connaît à présent, le centre hospitalier régional Hassan II d’Agadir.

En fait, depuis la mise en place d’un nouveau directeur à la tête de cet ancien établissement de santé, il y a à peine quelques mois, de profondes mutations n’ont cessé de voir le jour, en termes de réaménagement tous azimuts. Certes, on ne peut combler, d’une seule traite, des dysfonctionnements et des déficits qui datent de plusieurs décennies, en matière de conduite, de relationnel, de réformes…

Cependant, il va certainement sans dire qu’en un laps de temps, des anomalies tendent à disparaître, par la mise en avant d’une gouvernance, à la fois dictée par l’intransigeance sur le principe, mais aussi marquée par la souplesse, le cas échéant. «Le style est l’homme !», disait Leclerc de Buffon, l’éminent écrivain de l’académie  française. Sur le même ordre d’idées, son collègue, André Sponville explicitait davantage cette maxime, en la reformulant en ces termes : «Quant le style est l’homme, il faut déjà s’en inquiéter !». Pour Dr Abdelaziz Errimani, le récent gestionnaire, en charge de l’hôpital en question, le style n’a qu’un sens unique, celui de servir le patient, dans toutes les circonstances, aussi complexes soient-elles!

Illustre chirurgien et fin administrateur, il concilie avec passion et engouement, le calepin de la direction et le bistouri de l’opération. Au quotidien, il mène un combat farouche contre la dépravation et la filouterie qui régnaient, depuis des lustres dans les rouages des blocs et des couloirs. En revanche, doté de fortes qualités de fédération et de valorisation des compétences sanitaires, il imprima, sitôt débarqué sur les lieux, les conditions de synergie et de symbiose, au sein du staff administratif et du corps médical et infirmier. Il est bien évident que tous ces maux qui ont si longtemps gangrené dans l’enceinte de cette prestigieuse institution du sud, ont fini par devenir empester le domaine, tout entier. La gabegie sous toutes ses formes,  ne faisait que proliférer, des années durant.

Toutefois, on s’ingénie à secouer le cocotier, à assainir les services, à ré impulser les ardeurs, à réinventer les manières d’agir…Un climat de travail solidaire s’instaure, puisque le chef de file met lui-même, la main à la pâte, dans le bloc opératoire, au lieu de faire le chef de caserne depuis son bureau. Pour illustrer toute cette embellie, on se contentera de citer, entre bien d’autres, faits notoires. Tout d’abord, en octobre dernier, on parvient à conclure plus de 400 actes de chirurgie, toutes spécialités confondues. Une première dans les annales de la performance à l’échelon national. D’autre part, on s’attelle, dans un coup de cœur exemplaire, à éponger, en moins d’une semaine, tout le retard cumulé en matière d’interventions chirurgicales, en faveur des malades du centre doncologie Lalla Salma d’Agadir.

La campagne à haute dimension humaniste vient de mobiliser les ressources humaines et matérielles pour opérer pas moins de 30 malades atteints de cancer. Une initiative inédite dans le pays, traduisant encore fois, cet esprit de communion insufflé parmi le personnel de tous les  osés d’intégrité métiers de santé. Parfois, dans nos chroniques quotidiennes, on nous reproche d’être trop critique dans tel ou tel secteur. Mais, quand des personnes éprises d’intégrité font preuve de sens de responsabilité, on n’hésite guère à faire l’éloge à leur égard, comme c’est le cas, aujourd’hui, de l’hôpital Hassan II d’Agadir!

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