L’heure du bilan !

L’actuel exécutif, à quelques mois de la fin de son investiture, aura-t-il pesé sur le cours de l’évolution globale du pays? Autrement dit, «l’Islam politique» tel que proposé, il y a une décennie, dans le contexte régional dicté par les circonstances du fameux Printemps, sera- t-il en mesure de prétendre porter une plus-value dans le processus des générations de réformes auquelles la nation s’est résolument engagée, à l’aune de l’Alternance?

Certes, la phase transitoire ordonnée par la ruée en force de ce qu’on eut communément appelé le «tsunami islamiste», s’est fluidifié de façon singulière, sans engendrer, pour autant, de dégâts dans notre pays, à la différence de ce qui s’est passé dans nombre de contrées régionales.

Cependant, au bout du compte, si la première manche du mandat dirigée par l’ «impétueux» Benkirane, s’est relativement soldée par un «charisme sulfureux» étant, en fait, parvenue tout de même, à assurer une «cohérence édifiante» au sein de son équipe, la seconde, entamée dans la douleur par son successeur, El Othmani au tempérament plus «émoussé», fut truffée, de bout en bout, par une «nonchalance agaçante», pis encore une «désunion exaspérante» des composantes.

Il serait donc bien évident que l’efficience en ce terme de production en gestion publique, en pâtirait fort cruellement, d’autant plus que le pays est sensé relever tous les défis, définis par la nouvelle constitution, jugée novatrice à bien des égards.

En effet, tout au long de cette mandature, on n’avait pas l’impression que le présent gouvernement était capable de porter un projet de société volontariste, fondé sur une vision politique claire et un tact collectif harmonieux. Sa production fut alors en deçà des attentes escomptées, puisqu’en dépit de certaines avancées acquises, par-ci, par-là, les disparités sociales et territoriales se sont visiblement aggravées.

De même, le pouvoir d’achat s’est sensiblement détérioré, les souches les plus démunies de la société se plaignent de plus en plus, de la précarité et de la misère, les conduites de monopole, de corruption, de dépravation, d’impunité et de rente ne font que s’appesantir.

Les réformes qui avaient pourtant, pris une allure affirmée auparavant, semblent marquer le pas, à plus d’un titre…Fort heureusement, l’Etat dont les assises sont basées sur la primauté du Public compensait comme il se devait cet effroyable manque à gagner.

Sans trop avoir l’intention de remuer le fer dans la plaie, l’expérience de la tendance à charge des affaires publiques, conduite par la mouvance islamiste paraît se débouler comme un château de sable. Jamais notre pays n’a eu un exécutif aussi désagrégé et amorphe, à un moment où la nation avait grand besoin de continuité ascendante et de propension nationale dynamisée! On ne peut promettre des slogans si décisifs sans pouvoir les honorer au bilan. La «morale tamisée» se paie donc cash!

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