Le chef de gouvernement

De quel modèle du prochain chef de l’exécutif aura besoin notre pays pour être au diapason des enjeux à venir ? Il est bien vrai qu’on est encore bien loin de la primature tel que tissée dans les Nations où la démocratie a franchi de longues phases de progression. Mais, il faudra  confirmer, sans conteste que la Constitution de 2011 renferme des évolutions notoires, en particulier au niveau des prérogatives du chef gouvernement, baptisé auparavant, premier ministre. En fait, la nouvelle appellation serait beaucoup plus significative que sa précédente en termes de pouvoir.

S’est-on servi de toutes ces attributions adoptées par la loi suprême, au lendemain de cette expérience fœtale ? Il ressort de cette décennie qui s’achève avec le mandat respectivement celui de Benkirane et d’El Othmani.Le premier s’est plutôt montré bourré de panache et de hargne, mais frisant le populisme sans parvenir pour autant, à user  de capacité de faire régner la concorde dans le groupe, par son tempérament antagoniste. Quoiqu’on ne lui ait guère facilité sa mission, son passage fut houleux et sans quasiment de succès en matière de la concrétisation du rôle de la nouvelle institution du chef de l’exécutif.

Son successeur au caractère beaucoup moins torrentueux, à la limite de l’effacement, n’est nullement en mesure de s’approprier toutes les assignations et de s’en servir, d’autant plus qu’il hérite d’une équipe aussi disparate que conflictuelle. La mise en pratique de ce poste clé du gouvernement demeure toujours sans occupant digne de l’envergure escomptée, au vu de ces deux épreuves ratées. La Nation est constamment en quête d’un calibre qui ferait montre de background de charisme et de tact afin d’harmoniser les fils des susceptibilités en présence, de faire preuve de savoir-faire et de hardiesse pour mener à bon port sa tâche et de porter son projet devant les citoyens, tout en faisant usage de témérité et de clarté, dans l’espoir de mobiliser toutes les composantes de la Nation vers la prospérité, la justice et le progrès. Possède-t-on aujourd’hui, à la veille de la mise en place du nouvel exécutif, de cet oiseau rare dont manquent cruellement les ténors de l’actuelle armada partisane? Certes, on peut toujours fonder des personnalités de cette qualité de notoriété, au sein des partis politiques. Mais, c’est le cas aussi de le dire, la majeure partie peine à «s’autonomiser» et à  se séparer de la prévarication qui mène illico à l’opportunisme.

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