L’hygiène avant tout !

Rituels

K. Kh

L’Aïd Al Adha, réunit les familles et constitue un moment important de partage et de convivialité pour elles. Toutefois, cette occasion religieuse est souvent marquée par des comportements contraires à l’écologie et aux fondamentaux de l’hygiène et de la santé publique. Il est indispensable, donc, d’anticiper  une gestion optimale du volume important des déchets issus des célébrations de cette fête religieuse et une remise en état de la propreté des villes dans le plus bref délai. 

En effet, pendant les deux jours de l’Aïd Al Adha, les ordures ménagères enregistrent une considérable augmentation en raison de l’abattage des moutons et l’accroissement de la consommation des ménages à l’occasion. Car cette fête chère aux Marocains demeure un rendez-vous annuel très attendu par les familles pour se réunir autour de mets et de plats traditionnels typiquement marocains, dont la préparation engendre la plupart du temps de grandes quantités de déchets qui finissent souvent entassés dans les rues et espaces publics.  Ainsi, les poubelles se remplissent, les sacs en plastique pleins de résidus, des monticules de détritus se forment dans certaines rues et les points noirs, notamment dans les quartiers populaires, refont surface surtout avec l’entassement des déchets ménagers et de bétails sur les trottoirs, et la grillade des têtes de mouton en plein quartiers résidentiels.  De plus, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime avait annoncé que l’offre en cheptel ovin et caprin au cours de ce Aid Al Adha a atteint 7,8 millions de têtes, ce qui prête à imaginer la quantité de déchets qui en découlerait suite au rituel du sacrifice cette année.

Face à ce phénomène, trois jours avant la fete d’Aïd Al Adha, les communes de plusieurs villes  au Maroc ont lancé des campagnes de sensibilisation aux gestes écocitoyens pour garantir une gestion optimale des déchets issus des célébrations. Ainsi, des conseils sont prodigués au sein des quartiers pour rappeler les bons gestes à adopter pour protéger l’environnement et faciliter la tâche des agents de collecte et de propreté.

D’ailleurs, à titre d’exemple,  la commune de Casablanca a annoncé la mobilisation de près de 6.000 agents de propreté pour la collecte des déchets pendant l’Aid Al-Adha. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action à l’échelle de la ville de Casablanca, lancé dans le but de renforcer le programme de collecte des déchets et d’intensifier les efforts de nettoyage et de désinfection. Elle vise également à sensibiliser à l’importance d’adopter des comportements respectueux de l’environnement et de la sécurité sanitaire, assurant ainsi une gestion durable des déchets à l’occasion de l’Aïd Al-Adha.

Dans ce sens, Ahmed Afilal, vice-président du Conseil de la commune de Casablanca, en charge du secteur de l’hygiène, a affirmé, dans une déclaration à la presse, que près de 6000 agents de propreté ont été mobilisés pour un Aïd Al-Adha propre, ainsi que 1.040 engins de gestion des déchets pendant les trois jours de cette fête religieuse. Il a indiqué que la quantité habituelle de déchets pendant les jours de l’Aïd à Casablanca atteint près de 30.000 tonnes, nécessitant ainsi la mobilisation de toutes les ressources humaines et logistiques et la coopération de tous les acteurs du secteur de la propreté dans la commune, sous la supervision des élus et des autorités locales, en étroite collaboration avec les entreprises concessionnaires.

Pour atteindre cet objectif, M. Afilal a indiqué qu’il sera procédé, au niveau des 16 arrondissements relevant de la commune de Casablanca, à la distribution de 120 tonnes de sacs en plastique biodégradables. Cela sera accompagné, a-t-ajouté, d’une campagne de sensibilisation pour encourager les citoyens à adopter des comportements écologiquement responsables, en partenariat avec plusieurs associations de la société civile et les équipes des entreprises chargées de la gestion des déchets, en coordination avec les présidents des arrondissements et les autorités locales.

Enfin, le citoyen reste au cente de toute action visant à protéger l’environnement et la santé publique. Il doit à cet effet veiller au respect des règles d’hygiène, contribuer à la préservation de la propreté de sa ville et de son environnement et informer les autorités compétentes en cas de violation de ces règles.

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