Henri Cartier-Bresson exposé au MMVI
Mohamed Nait Youssef
Un écrin de beauté et de lumière. L’œil du photographe Henri Cartier-Bresson a pu saisir la poésie et l’âme d’un siècle. Sa citation : «photographie, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur », résume ainsi la vision de l’artiste. Ses œuvres uniques et inédites sont exposées du 24 novembre 2021 au 21 février 2022 sur les murs du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI), dans le cadre d’une exposition éponyme sur une terre africaine et respectant les normes internationales des musées.
«C’est une exposition exceptionnelle et merveilleuse. Quand je suis rentré dans cette exposition, j’ai senti un petit frisson et des émotions en parcourant cette exposition dont la synographie est belle et les œuvres magnifiques. », s’est exprimé Mehdi Qotbi, président de la Fondation des Musées du Maroc, sur l’exposition lors d’un point de presse qui a eu lieu mardi 23 novembre au MMVI.
Selon lui, cette exposition a été retardée à deux reprises. « Je suis enfin heureux de voir ce travail exceptionnel qui a été fait par les équipes parce qu’on a arrive à montrer des choses magnifiques.», a-t-il fait savoir.
Grand amoureux des lettres, de la peinture et de dessin, Henri Cartier-Bresson a côtoyé les surréalistes avant de créer sa propre agence Magnum Photos avec notamment David Seymour et Robert Capa. Talentueux, mais aussi profond, le photographe est devenu l’une des figures emblématiques du 20ème siècle en capturant les événements majeurs de son époque.
«C’est la première exposition en terre d’Afrique de Henri Cartier-Bresson qu’on arrive à installer dans cet écrin qui répond à toutes les normes internationales des musées. C’est assez rare. », souligne Agnès Sire, directrice artistique de la fondation Henri Cartier-Bresson.
C’est une exposition, dit-elle, qu’Henri a conçue à la fin de sa carrière de photographe alors qu’il avait envie de retourner vers le dessin et la peinture.
Eternel voyageur, le photographe a effectué plusieurs voyages, notamment en Afrique, en Russie ou encore en Europe où il a apporté son regard sur la société de l’époque.
Abdelaziz El Idrissi, directeur du MMVI a rappelé, quant à lui, le contexte dans lequel cet événement artistique et photographique est organisé.
«Cette exposition vient pour couronner toute l’activité qui a été organisée par la Fondation des Musées du Maroc autour de la photographie. C’est le troisième rendez-vous donné au public et que la FNM a réussi à maintenir. », a-t-il souligné. D’après lui toujours, c’est difficile d’avoir des photos dans une exposition de trois mois. « Pour pouvoir contenir l’autorisation de présenter aujourd’hui au public marocain des photos de Henri Cartier-Bresson, c’est un exploit. », a-t-il affirmé.
Au total, ce sont 133 photos prises entre 1926 et 1978 de Henri Cartier-Bresson qui seront dévoilées au public, qui donnent avoir un univers mêlant une esthétique surréaliste et un regard réaliste sur tout un siècle.
