La paix et le dialogue entre les religions et cultures
L’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a réaffirmé, mardi à l’occasion d’un forum de haut niveau à New York, le ferme engagement du Royaume pour la paix et le dialogue entre les religions et cultures.
« Le Royaume du Maroc réitère son engagement indéfectible à la promotion des valeurs de paix, de dialogue entre les religions et les cultures, de respect mutuel et de la dignité humaine, et reste disposé à poursuivre son engagement pour lutter contre les discours haineux », a indiqué M. Hilale lors de ce forum organisé à l’initiative du président de l’Assemblée générale de l’ONU sous le thème: « Rôle transformateur de la culture de la paix : Promouvoir la résilience et l’inclusion dans le rétablissement post-Covid ».
Il a ajouté que le Maroc, sous les Hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, œuvre inlassablement pour le renforcement des valeurs de paix, d’harmonie et de respect de la diversité culturelle et cultuelle, aux niveaux national, régional et international.
Tout en rappelant que la culture de paix est la raison d’être même de l’ONU, car elle incarne les trois piliers qui guident son action, à savoir: le développement, la paix et la sécurité et les droits de l’Homme, le diplomate a mis en exergue le soutien du Maroc aux efforts des Nations Unies pour faire de la promotion d’une culture de paix et du dialogue entre les religions et les cultures, le centre d’attention de l’ensemble de la Communauté internationale.
« Pour répondre aux nombreux défis que notre monde confronte actuellement, notamment la montée des conflits idéologiques, l’intolérance, le repli identitaire, la violence et l’extrémisme, le Royaume du Maroc, en tant qu’acteur agissant, responsable et actif au sein de la Communauté internationale, est convaincu qu’un renforcement du multilatéralisme et de l’action collective et cohérente de notre organisation en faveur du dialogue, du pluralisme et du respect mutuel, sont indispensables », a-t-il indiqué.
Dans ce sens, M. Hilale a mis en avant la tradition ancestrale du Maroc en matière de promotion du dialogue interculturel, interreligieux et inter-civilisationnel, étant un carrefour de rencontres et de brassage de différentes cultures et civilisations.
« Le respect de la diversité culturelle et religieuse fait partie intégrante du vécu quotidien et de la conscience collective de la société marocaine », a-t-il dit, en rappelant la visite historique de Sa Sainteté le Pape François au Maroc les 30 et 31 mars 2019, à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, la deuxième visite après celle du Pape Jean Paul II en 1985, et qui constitue un témoignage fort et éloquent du rôle de premier plan joué par le Maroc pour promouvoir le dialogue, la compréhension et la coopération entre les différentes religions et cultures.
Le Maroc accorde également une importance fondamentale à l’éducation et considère, a rappelé l’ambassadeur, que c’est un élément clef propice au développement, à l’entretien d’une culture de paix et à la lutte contre les fléaux de discrimination, de haine et d’extrémisme.
« Le système éducatif marocain inculque, dès le plus jeune âge, les vertus du respect, d’ouverture, de la diversité et des droits de l’Homme. Dans ce cadre, les manuels et cursus scolaires sont systématiquement et périodiquement revues pour inclure les valeurs du vivre-ensemble, d’harmonie et de tolérance », a-t-il dit, relevant, dans ce sens, la récente décision prise par le Maroc d’enseigner l’histoire et la culture juives, en langue arabe aux élèves marocains, dès le primaire, à partir du début de l’année scolaire en cours. Afin de mettre en avant les valeurs justes, nobles et respectueuses de la religion islamique et combattre toutes formes de radicalisme et d’extrémisme, M. Hilale a rappelé, par ailleurs, les multiples initiatives menées par le Royaume, telles que la réforme du champ religieux, la mise à niveau de l’enseignement religieux et la promotion de la coopération avec les pays frères et amis, particulièrement africains, citant la mis en place de la Fondation Mohammed VI des Oulemas, ainsi que l’Institut Mohammed VI pour la formation des imames, morchidines et morchidates.
L’ambassadeur a, par ailleurs, relevé les actions du Maroc dans le domaine de la lutte contre toutes les formes de discrimination, de xénophobie, de haine et de rejet de l’autre, y compris l’islamophobie, l’antisémitisme et la christianophobie, contribuant notamment largement à l’adoption et à la mise en œuvre des plans d’action, documents et résolutions qui constituent la pierre angulaire des efforts et initiatives onusiens visant la promotion de la culture de la paix et la lutte contre tous les maux de discrimination et d’exclusion.
Evoquant le rôle transformateur de la culture de la paix, notamment face à des défis comme l’actuelle crise sanitaire, l’ambassadeur du Maroc a souligné que la pandémie du COVID-19 a fortement interpellé la communauté internationale afin de renforcer la centralité et l’importance de la construction d’un monde pacifique, stable, et prospère.
« Cette pandémie a montré à quel point la mise à profit d’une culture de la paix est cruciale pour combler les fossés entre et au sein des sociétés », a-t-il indiqué.
Et de relever à ce propos le rôle important des chefs religieux pour relever les défis posés par cette pandémie du COVID-19, rappelant que le Royaume, en soutien à l’appel du Secrétaire général de l’ONU, avait organisé en mai 2020 la vidéoconférence de haut niveau intitulée « Le rôle des chefs religieux dans la résolution des multiples défis du COVID-19 ». En outre, le Maroc a été l’instigateur de l’adoption, par l’Assemblée générale de l’ONU, par consensus, en juillet dernier, de la résolution 75/309 sur la « Lutte contre les discours de haine: Promotion du dialogue interreligieux et interculturel et de la tolérance ».
Selon M. Hilale, cette résolution décline trois actions concrètes de l’engagement multilatéral, dont l’ONU sera le catalyseur, afin de renforcer la lutte contre le discours de haine, le racisme et la discrimination, à savoir: la proclamation du 18 juin de chaque année en tant que « Journée internationale de la lutte contre les discours de haine », la convocation d’une réunion de Haut Niveau de l’Assemblée générale, le 18 juin 2022, en la matière; et l’appel adressé aux Etats membres à appuyer des systèmes transparents et accessibles afin de procéder au repérage, au suivi, la collecte de données et à l’analyse des tendances en matière de discours de haine, en vue de soutenir des réponses efficaces contre le discours de haine.