Miguel Ángel Asturias, l’homme de maïs aux goûts des Légendes du Guatemala

Incontestablement, Miguel Ángel Asturias est une figure emblématique de la littérature universelle, un pilier du réalisme magique, voire une référence de la littérature latino-américaine. Né à Guatemala en 1899, ville connue par ses galeries et musées, l’écrivain de renommée internationale a reçu le Prix Nobel de littérature en 1967 pour l’ensemble de son œuvre.

Miguel Ángel Asturias était surtout poète, écrivain et diplomate guatémaltèque avait tiré sa révérence à Madrid le 9 juin 1974 après une longue lutte contre la maladie. Il a été inhumé à Paris. L’auteur des «Hommes de maïs» a eu une formation académique très riche. Ainsi, quand il avait fini ses études juridiques, il avait déposé ses valises à la prestigieuse université de la Sorbonne pour poursuivre les études d’anthropologie. Toutefois les rencontres romanesques et les échanges avec les plumes françaises à la ville de la lumière, Paris, étaient fructueux.

Dès lors, il faisait la connaissance des artistes et écrivains tels que Montparnasse, et au fur et à mesure il se consacrait par la suite à l’écriture notamment celle des contes et de la poésie. Alors il fallait attendre l’année de 1930 pour que son premier né littéraire «Légendes du Guatemala » ait vu le jour. Il va sans dire que son influence par les études d’anthropologie et de civilisation indigène centro-américaine ait eu un impact dans l’écriture de ce livre braquant les lumières sur les légendes de la terre de ses ancêtres, Guatemala. Une pause s’impose. Ainsi il y retourna à son pays. Et à partir de 1942, il se lança dans la politique.

Au début il a été élu débuté puis il avait occupé le poste du diplomate à partir de l’année de 1946 surtout au Mexique, en Argentine, au Salvador, puis ambassadeur en France de 1966 à 1970. Miguel Ángel Asturias avait passé une période importante de l’exil en Argentine de 1954 à 1961. En outre, on ne peut pas évoquer de Miguel Ángel Asturias sans citer son fameux roman «Monsieur le Président» paru en 1946.

Dans ce roman, ayant remporté le Prix du Meilleur livre étranger en France, l’écrivain faisait littérairement le portrait satirique d’un dictateur sud-américain. Par ailleurs le Prix Nobel de littérature a été connu également par une œuvre littéraire majeure, voire un chef d’œuvre qui a été édité en 1949, Hommes de maïs (Hombres de maíz).

Ce roman magnifiquement écrit et typiquement ficelé est une vraie incarnation de réalisme magique et une dénonciation claire de l’exploitation colonialiste. Et d’ajouter cette œuvre à la fois énigme et lyrique a été écrite dans un style proche à la poésie en prose surréaliste puisant son âme dans traditions orales mayas. La démarche de l’écriture de Miguel Ángel Asturias inspire sa singularité dans le «réalisme magique» dont il est parmi les précurseurs, un mouvement qui a été influencé à l’origine par le surréalisme.

Que vaut l’écriture alors si elle ne mettait pas les mots sur les maux en dénonçant les injustices ?  Dans cette optique, l’écrivain publia notamment «L’Ouragan» sorti en 1950, « Le Pape vert » paru en 1954, «Les Yeux des enterrés» édité 1960, une trilogie romanesque mettant le lecteur dans la réalité amère des exploitations des travailleurs amérindiens dans les plantations de banane par compagnie américaine.

Miguel Ángel Asturias ne connait qu’un seul devoir ; et celui d’écrire. Car son œuvre variée entre poésie, écrits de jeunesse, théâtre, et roman une incarnation de l’existence humaine. Parmi ses publications : Rayito de estrellas (1925), Emulo Lipolidón (1935), Sonetos (1936), Alclasán (1940), Rayito de estrella (1925), Leyendas de Guatemala (1930), Novelas y cuentos de juventud (1990) – publication posthume, Soluna (1955).

M.N.Y

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