Par Mohamed El-Amine Ikhibi (MAP)
Le boxeur de la sélection marocaine, Mohamed Assaghir (81 kg), trace son chemin avec délicatesse dans le monde du noble art, les yeux rivés sur Jeux Olympiques (Tokyo 2020), prévus l’été prochain, dans l’espoir d’y laisser sa marque.
Assaghir, qui a chaussé les gants dès son plus jeune âge, partageait avec ses paires dans son quartier sa passion pour ce sport qui lui a permis de forger sa personnalité et de s’imposer sur les rings. Il a, également, montré au fil des années qu’il faisait partie des jeunes boxeurs prometteurs avec un avenir encourageant.
Lors de sa deuxième année de collège alors qu’il n’avait que 15 ans, son désir ardent l’a amené à rejoindre le club sportif marocain de boxe au quartier Tarrast à Inezegan pour participer au premier tournoi régional à Safi en 2010, avant de disputer des compétitions régionales et nationales (catégorie de 69 kg), qui lui ont permis de rejoindre la sélection nationale en 2014 après une prestation honorable, se rappelle le boxeur marocain.
Dans un entretien accordé à la MAP, Mohamed a confié que le soutien constant de sa famille et les encouragements de ses amis l’incitaient à continuer à pratiquer la boxe. Toutefois, le mérite de mettre en avant son talent revient à ses entraîneurs Hicham Elkabli et Khaled Hamoucha, qui croyaient en ses capacités à participer aux compétitions régionales et continentales, a-t-il ajouté.
Assaghir a souligné que « les Jeux Olympiques sont le rêve de tous les athlètes du monde », ajoutant qu’il a trouvé du mal à réconcilier entre la boxe et les études, ce qui l’a poussé à quitter l’école en première année du baccalauréat et de continuer à s’entraîner et de se concentrer sur la réalisation de son rêve.
Le champion du Maroc à trois reprises (2010, 2013 et 2019) a précisé que les stages de préparation et de formation et les programmes prescrits par les entraîneurs et les cadres techniques, ainsi que les entraînements de groupe et une bonne préparation mentale sont tous des facteurs qui ont joué un rôle majeur dans son parcours sportif et l’ont aidé à développer son niveau et à obtenir des résultats honorables.
Par ailleurs, le boxeur a souligné qu’en dépit de la conjoncture liée à la crise sanitaire, ses préparatifs aux échéances internationales se sont poursuivis au même rythme, afin de préserver la forme physique et d’éviter le surpoids, et ce grâce au soutien de ses coachs tout au long de la période du confinement.
Les bonnes conditions mises en place dans les camps d’entraînement à l’intérieur et en dehors du Maroc ont joué un rôle important dans l’amélioration de son niveau, a assuré Mohamed, ajoutant que les boxeurs marocains possèdent de grandes qualités qui leur permettront d’obtenir des résultats positifs.
Dans ce sens, il a considéré que les éléments de l’équipe marocaine se sont particulièrement illustrés au niveau continental notamment en terminant en tête du tableau des médailles au championnat qualificatif (Dakar) pour les Jeux Olympiques de Tokyo ainsi que lors des Jeux africains (Rabat 2019) dans les différentes catégories.
Il a, dans le même contexte, appelé tous les boxeurs qui souhaitent exceller dans la boxe à faire preuve de confiance en soi et de persévérance dans l’entraînement, car « c’est le seul moyen d’atteindre les objectifs souhaités ».
Le boxeur a affirmé qu’il subit un entraînement ardu et qu’il se concentre entièrement sur le podium pour offrir au Royaume une médaille aux JO de Tokyo. « Le chemin sera semé d’embûches », admet Mohamed, mais il ne ménagera aucun effort pour prendre le dessus sur ses adversaires. Le boxeur marocain (81 kg) a validé son billet de qualification pour les JO de Tokyo, le 29 février à Dakar, après avoir battu aux points (5-0) le Ghanéen Shakul Samed, en match de classement pour la troisième place du championnat qualificatif.