Nouvel ouvrage d’Amadou Ba: «L’empereur Peulh du Maaçina»

«L’empereur peulh du Maaçina» est le titre du nouvel ouvrage de l’écrivain français, d’originaire sénégalaise, Amadou Ba. Paru en mai 2018 aux Editions Baudelaire, l’ouvrage plonge le lecteur contemporain dans l’empire peulh du Maaçina. Une société où la magie, le maraboutisme étaient monnaie courante…

Nous sommes au XIXe siècle dans l’empire du Maaçina fondé par un marabout peulh, Sékou Amadou. Une période où le mauvais œil, les sciences occultes, la sorcellerie, les démons meublent et dominent les esprits des gens. A travers l’ouvrage, l’auteur fait vivre au lecteur le mode de vie, le système politique, les croyances de la société peulh qui s’étendait sur une partie de l’actuel Mali et qui a marqué l’histoire du continent africain.

D’entrée de jeu, la première de couverture donne le ton de l’ouvrage et du récit, en présentant un grand guerrier africain, un grand serpent et un dragon. Un mélange qui pourrait sembler disparate pour le lecteur contemporain, mais qui décrit une réalité bien courante à l’époque dans l’empire du Maaçina. L’ouvrage d’une centaine de pages relate l’histoire d’un prince peulh, décrit comme un héros, un homme courage, un aventurier ayant en lui la flamme et la puissance magiques du serpent. Le prince a pour mission d’affronter un empereur charlatan, maitrisant les techniques de la magie noire.

A une époque où la force, la puissance et l’intelligence sont des armes incontournables pour régner puissamment, les rois «faibles» sont forcés par les rois forts de payer les impôts.  Tout se passe à l’époque où l’empire du Maaçina était gouverné par l’empereur Ardo Hamady. A côté de lui, gouvernait avec force et de manière redoutable le roi bambara, sur un autre empire qui s’étendait des collines de Kidal au Mali aux rives du fleuve Sénégal.  Personne n’osait ne pas payer les impôts à l’empereur Saa, au risque d’un châtiment de sa part et de son armée. Le prince courageux doit tuer à tout prix l’empereur peulh, en dépit des réticences de sa mère et de sa peur. «Je comprends ton chagrin, mère, mais si je ne venge pas mon père, je ne mérite pas de vivre; et rien de ce que tu diras ou feras ne me fera changer d’avis.

Quel héritage veux-tu que je laisse en me conduisant comme un lâche? Je ne suis pas mon père, je n’ai peut-être pas sa force, son courage, mais il y a une chose dont je suis sûr : je n’ai pas peur de mourir, et le fils de Ardo Hamady ne me fait pas peur. J’irai même, s’il le faut, au-delà des frontières pour trouver un sorcier capable de briser son talisman. Et si personne n’y arrive, j’irai dans la forêt maudite rencontrer les djinns, et s’il le faut même, je vendrai mon âme pour obtenir la mort de ce roi peulh», déclare le héros.

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