Pour l’UNEM, la lutte continue pour le siège central

Le comité de suivi contre la confiscation du siège central de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) à Rabat, composé essentiellement d’anciens de l’organisation, outre son président issu du 16ème congrès national et des représentants de plusieurs factions et organisations estudiantines, a convenu d’une feuille de route de dialogue et de lutte pour la sauvegarde du siège, menacé par l’éventuelle exécution à tout moment du jugement rendu contre toute attente par le juge de référé, comme s’il s’agit d’une «occupation» des lieux.

Au cours de sa deuxième rencontre de concertation, réunie dimanche à Rabat, sous le signe «luttons pour la sauvegarde du siège central de l’UNEM et la relance de son rôle de rayonnement», le comité a en effet procédé à l’examen de la situation, suite au jugement rendu en référé pour l’évacuation du siège central de l’organisation au quartier des Orangers à Rabat et convenu d’une série d’actions devant être menées à l’avenir dans le but évidemment d’empêcher l’expulsion des deux gardiens du siège en application du jugement rendu et de relancer les activités de l’UNEM, pour lui permettre de jouer son rôle dans la défense des intérêts des étudiants, de l’Université marocaine et de l’enseignement supérieur.

Selon Mohamed Boubekri, président, issu du 16ème congrès national de l’UNEM, le jugement d’évacuation rendu en référé est motivé plutôt par des considérations politiques visant à liquider définitivement le mouvement estudiantin pour pouvoir faciliter l’exécution du plan de destruction de l’enseignement et transformer l’université marocaine en un lieu de prévarication.

C’est ce qu’a expliqué pour sa part Me Abderrahmane Benomar en soulignant que le juge de référé n’avait pas à s’occuper d’une telle affaire pour incompétence.

Les deux gardiens du siège central de l’UNEM s’y trouvent depuis 57 ans et bénéficient donc d’un droit de jouissance incontestable, a-t-il dit. Ils n’occupent pas les lieux, comme l’avance la partie plaignante (l’Etat marocain et le ministère de la jeunesse et des sports), mais s’y trouvent en vertu d’un contrat avec l’UNEM, a-t-il affirmé, estimant lui aussi que le jugement rendu est motivé par des considérations d’ordre politique. La défense a interjeté appel et l’on espère que la cour d’appel arrête l’exécution de l’expulsion des deux gardiens, a-t-il ajouté.

A l’issue de la présentation des rapports du comité de suivi et d’autres interventions, plusieurs représentants de factions et sites estudiantins venus de toutes les régions du pays ont pris la parole pour rendre compte de la situation et exprimer leurs points de vue sur les mesures et démarches prises ainsi que sur les perspectives de lutte à mener pour la relance de l’UNEM et son renforcement dans l’intérêt des masses estudiantines, de plus en plus nombreuses dans le pays.

Intervenant au nom de la Jeunesse socialiste (PPS) dont il est président, Jamal Karimi Benchekroun a exprimé son soutien au plan d’action présenté par le comité de suivi et réaffirmé la disposition de son organisation à mobiliser ses militants pour prendre part à toutes les démarches décidées dans le cadre de la sauvegarde du siège central de l’organisation et de son patrimoine.

Abondant dans le même sens, Mohamed Hajjioui, ancien militant des étudiants du PPS au sein de l’UNEM, a indiqué qu’il est temps de mettre fin au blocage qui empêche l’organisation estudiantine, véritable école de formation des élites politiques dans le pays, de jouer pleinement son rôle dans l’intérêt des étudiants et de l’université marocaine.

M’Barek Tafsi

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