Quand le mouton fait des siennes… à l’insu du gouvernement !

Aid Al Adha

A l’approche de la fête du sacrifice, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, veut rassurer les citoyens quant aux prix du cheptel. A en croire ses propos,  le marché n’aurais pas enregistré un grand changement par rapport à l’année dernière. « Les prix du cheptel destinés à l’Aïd Al Adha restera au même niveau que l’année dernière, à quelques variations près », a-t-il indiqué en substance.  Une déclaration qui ne correspond point à la réalité et qui a été accueillie avec secpticisme, voire ironie par les commentateurs. D’ailleurs sur les réseaux sociaux, des internautes ont lancé un hashtag « laisser le bêler », en signe de contestation contre la hausse exagérée du prix du mouton. S’agissant de la race bovine (Sardi), on a même avancé une différence d’environ deux mille DH en comparaison avec l’année précédente. 

En fait, une simple balade dans les marchés des bovins, permet de contredire les propos du ministre. Les prix ont en effet augmenté d’environ mille dhs.  Une situation qui a acculé plusieurs chefs de ménages à décider de prendre la poudre d’escampette, en décidant de « tirer un trait » sur la fête du sacrifice.  Les vendeurs de bovins expliquent l’augmentation des prix essentiellement par la hausse des prix des aliments. Selon eux, il faut consacrer au moins 25dhs par jour pour pouvoir nourrir un mouton. Chiffres à l’appuie, le prix du kilo du maïs est passé de 3dhs à 6dhs, l’orge est passé de 2,5 à 5,5dhs. Qui plus est, la botte de paille a connu une hausse s’élevant à 15dhs.  

Il est à souligner que  l’offre en ovins et caprins est estimée à près de 8 millions de têtes, tandis que la demande se situe à environ 5,6 millions de têtes, a précisé le ministre, faisant observer que l’offre couvre largement la demande.

Et d’ajouter que le département de tutelle a élaboré, au début de l’année, un programme de suivi continu de l’approvisionnement des marchés en cheptel, soulignant que seuls les ovins et caprins marqués par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) seront autorisés à circuler pendant la période de l’Aïd.

Il est à noter, par ailleurs, l’Ordre National des Vétérinaires, à travers ses composantes publique et privée, chacune selon ses attributions, s’est de nouveau mobilisé pour garantir le bon déroulement de cette fête religieuse.

Ainsi, plus de 1269 vétérinaires du secteur privé et 510 du secteur public travaillent activement pour maintenir le statut sanitaire des petits ruminants à un niveau très satisfaisant, indique l’Ordre National des Vétérinaires dans un communiqué.

Il s’agit de l’encadrement sanitaire des élevages des animaux destinés à la consommation, de l’incitation des éleveurs à adhérer massivement à l’opération d’enregistrement et d’identification des ovins et caprins destinés à l’abattage le jour de l’Aïd, selon la même source. Ils veillent aussi au contrôle des aliments et de l’eau d’abreuvement destinés aux animaux tout en sensibilisant les éleveurs aux bonnes pratiques alimentaires du cheptel, et à l’utilisation raisonnée des médicaments vétérinaires prescrits en invitant les éleveurs à s’abstenir à l’automédication et à respecter les délais d’attente recommandés, lit-on.

Ainsi, que la vaccination de plus 20 millions d’ovins contre la clavelée et la peste des petits ruminants, et plus de 5 millions de caprins contre la peste des petits ruminants (PPR), ajoute le communiqué.

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