Quatre palettes issues du Nord interrogent le monde et la complexité de la condition humaine

«Résonances du Nord» à la galerie House of Beau

Mohamed Nait Youssef

À Rabat, dans le bel écrin de la galerie House of Beau, quatre artistes marocains issus du Nord pays y exposent leurs œuvres d’art, dans le cadre de un nouvel accrochage collectif. Quatre sensibilités, mais aussi techniques et styles différents, les mordus de la peinture et des arts plastiques sont conviés à découvrir les palettes de ces peintres influencés par les artistes occidentaux ayant séjournés dans cette région mythique durant les années 50-60. L’inspiration y est pour quelque chose, mais Ziyad El Mansouri, Mohamed Khalid Mrabet, Omar Mahfoudi ou encore Mohamed Said Chair ont leur empreinte et style singuliers en développant à la fois leur démarche artistique et langage visuel. Placée sous le thème «Résonances du Nord», l’exposition sera visible à la galerie jusqu’au 14 Septembre 2024.

Les complexités de la condition humaine

Le premier artiste à découvrir, il n’est d’autre que le jeune Ziyad El Mansouri, 26 ans, dont la démarche artistique consiste à explorer de nouveaux champs visuels où l’imagination et la réalité fusionnent. «Par le biais de symbolisme et de métaphores, il s’efforce de saisir l’essence des émotions et des pensées ineffables, cherchant à dénouer les fils mystérieux qui nous relient au monde et les uns aux autres. L’artiste explore ainsi les complexités de la condition humaine, soulevant des questions philosophiques et psychologiques sur la précarité de l’humanité face aux incertitudes de la vie.», peut-on lire dans la présentation de la galerie.

Le deuxième artiste, c’est Mohamed Khalid Mrabet dont l’univers artistique donne à vois des œuvres picturales cosmiques aux couleurs flamboyantes. «L’œuvre de khalid Mrabet nous transporte aux racines de l’existence, nous conduit vers la découverte de la vérité sous-jacente et à un rapport puissant à l’univers. Martelées sur la toile, les couleurs explosent, s’enchaînent, symphoniques, organiques. L’être est jeté en plein cosmos, en prise avec les ténèbres, entre flamboyance, noctambulisme et étincelles.», révèle la même source.

La peinture face aux injustices du monde

L’homme, le cosmos, la complexité de la condition humaine et les questions existentielles sont en effet au cœur des œuvres des artistes qui questionnent le monde et les essences des choses qu’il l’entoure. 

L’artiste peintre Omar Mahfoudi plonge, quant à lui, le public dans une atmosphère picturale expressionniste singulière, à la frontière entre figuration et abstraction. Pour ce faire, l’artiste use de l’acrylique liquide et de l’encre. «Ses (auto)portraits, tourmentés, empreints de fragilité et de rage palpables, expriment la lutte d’un jeune artiste face aux injustices du monde. », a fait savoir la présentation de la galerie.

Par ailleurs, dans cet accrochage collectif, Mohamed Said Chair dévoile des portraits à l’huile. Mais, que se cache-t-il derrière ?  L’artiste puisant dans l’art figuratif de Lucian Freud révèle l’intimité brute de ses modèles par le biais du geste pictural.

«L’artiste s’applique dans une quête obsessionnelle à sonder la nature humaine par le biais de son enveloppe charnelle afin d’interroger des sujets tels que la culture de masse et l’aliénation moderne.», indique la même source.

Ainsi, les artistes peintres  révélèrent les visions du monde des artistes qui interrogent de véritables questions profondes par le truchement de la peinture.

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