«Quel rôle pour la société civile dans la politique du patrimoine culturel ?»

L’ICESCO et l’Association Rabat Salé Mémoire main dans la main pour développer le patrimoine

Mohamed Nait Youssef

Une question majeure et toujours d’actualité ! «Quel rôle pour la société civile dans la politique du patrimoine culturel ? », tel était le thème d’un colloque international organisé conjointement, mardi 5 juillet, par l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) et l’Association Rabat Salé Mémoire (RSM). En effet, ce rendez-vous assez important tenu dans les locaux de l’ICESCO à Rabat ayant connu la participation des acteurs associatifs, des spécialistes, des responsables et militants dans le domaine du patrimoine venus des différents pays, a été un temps fort pour échanger les expériences et croiser les visions  en matière de la sauvegarde et la promotion du patrimoine à la fois culturel, naturel, matériel ou encore immatériel.

Salim M. Almalik, directeur général de l’ICESCO, a souligné, lors de son mot d’ouverture des travaux du colloque, que son organisation apporte une attention si particulière à la question du patrimoine culturel qui constitue, selon ses dires, un pôle dynamique, tout en insistant sur le renforcement des liens entre les organisations de la société civile et le patrimoine dans toutes ces facettes.

«Les associations sont indispensables pour dynamiser le patrimoine et faire connaître sa richesse et ses potentiels. », a-t-il rappelé. Il a en outre exprimé la volonté de l’ICESCO d’investir dans le patrimoine culturel selon les normes et standards internationaux.

 «Nous sommes prêts à réaliser une série de livres pédagogiques et des guides et soutenir les associations de la société civile afin de développer davantage le patrimoine dans les pays musulmans.», a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, Mohamed Fikri Benabdallah, président de l’association Rabat Salé Mémoire, a mis l’accent sur la place prépondérante du patrimoine dans le monde actuel, notamment dans un contexte marqué par des changements profonds et des grandes mutations. Ce contexte, a-t-il expliqué, impacte les peuples et les identités nationales et économiques des pays. D’où, dit-il, l’importance de créer une forme de nouvel équilibre dans le domaine du patrimoine en impliquant d’autres institutions telles que l’ICESCO dans un bon nombre de pays musulmans.

Au Maroc, a-t-il rappelé, le patrimoine a connu un véritable changement et un réel développement sous l’égide de Sa Majesté le Roi. «Aujourd’hui, l’intervention de l’Etat dans ce domaine est l’équivalent de ce qui se fait dans l’industrie ou d’autres secteurs du développement.», poursuit-il, rappelons que les associations ont un rôle a joué en tant que partenaires des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des organisations internationales pour un avenir prometteur et meilleur pour le patrimoine national.

Le Ministre  de la jeunesse, de la culture et de la communication,  a souligné, quant à lui, au rôle de la société civile afin de développer et mettre en avant ce secteur en organisant des activités culturelles et patrimoniales et en élaborant des partenariats.

Abdelkrim Bennani, président de l’association Ribat Al Fath, a mis la lumière sur les enjeux et les tâches clés des associations dans la correction de certains disfonctionnements en matière de la restauration des monuments historiques. D’après lui, la politique du patrimoine culturel doit se baser sur une vision, une stratégie et une recherche scientifique où tous les acteurs concernés sont invités à apporter leur pierre à l’édifice. 

Noureddine Chemaou, président de l’association Bouregreg, a présenté l’expérience de l’association et son apport dans le domaine du patrimoine. «Depuis sa création, l’association Bouregreg a été consciente que la culture est un levier du développement. D’ailleurs, c’est pour cette raison, elle a œuvré pour l’élaboration des programmes et des stratégies, ainsi que l’organisation de plusieurs activités afin de développer les industries culturelles et créatives dans notre pays. », a-t-il affirmé.

Dans le but de renforcer les liens entre la société civile et les autres instituions en matière de la promotion et de la valorisation du patrimoine sous toutes ses facettes, une convention cadre a été signée par l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) et l’Association Rabat Salé Mémoire.

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