Ramadan et consommation : Jeûner… à prix raisonnable

Le mois sacré du Ramadan, qui démarre ce mardi au Maroc, est généralement caractérisé par une forte consommation des produits alimentaires de première nécessité et autres.

Cette tendance haussière est provoquée notamment par un changement des comportements et des habitudes de consommation. Ce constat a été d’ailleurs dressé à plusieurs reprises par le Haut-commissariat au Plan (HCP), montrant une hausse des prix en flèche durant cette période du mois sacré. En effet, l’indice du coût de la vie enregistre toujours une augmentation durant ce mois.

Ce chamboulement de la structure de consommation des ménages est mis à profit par des spéculateurs et des intermédiaires, qui interviennent dans les circuits de commercialisation, pour provoquer des pénuries et réguler l’approvisionnement du marché pour maintenir un certain niveau des prix. Pour contrer ce phénomène, les autorités compétentes viennent d’annoncer que le marché sera suffisamment approvisionné afin de répondre aux habitudes de consommation de la population.

Un contrôle de qualité et des prix est également souligné par le communiqué du gouvernement. Dans ce sens, les données recueillies montrent que l’offre couvrira les besoins de consommation nationale au cours du mois et que l’approvisionnement sera marqué par une abondance en produits, fortement consommés durant le mois, dont le sucre, le beurre, les huiles alimentaires et le lait. Mais, sur le terrain, force est de constater que les formules de contrôle mises en place par les préfectures et les provinces s’avèrent impuissantes devant l’ampleur du fléau et le poids du secteur informel.

Pratiquement tous les ménages des complexes résidentiels de l’habitat social et les quartiers populaires s’approvisionnent auprès des marchands ambulants qui ont investi toutes les zones des grandes villes. Faible pouvoir d’achat oblige, ces ménages n’ont pas le choix et les moyens de se passer de cette offre informelle de proximité. Sur ce registre, les consommateurs et les marchands ambulants, vivant ensemble dans la précarité, contribuent inconsciemment à l’aggravation du phénomène qui s’élargit à la contrebande et à la commercialisation des produits frelatés. C’est ainsi que de sérieux dangers guettent la santé de ces populations.

B.Amenzou

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