Le groupement de coopération intercommunale de Casablanca a officillement validé mardi la résiliation du contrat de «Md’ina Bus», entreprise délégataire de la gestion du transport collectif urbain par autobus dans onze communes.

La question sera encore approuvée vendredi par la mairie de Casablanca, autorité délégante, lors de la session ordinaire du mois de février, prévue vendredi prochain. Cette décision a été prise par la mairie de Casablanca sur la base d’un rapport du comité de suivi ayant révélé que l’entreprise délégataire violait le cahier de charges la liant à la commune urbaine et ne respectait pas surtout le volet relatif aux investissements, à la maintenance du parc, à la couverture du réseau et à la protection de l’environnement.

L’annonce de cette décision par le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, lors d’une rencontre avec la presse mardi, a été suivie par l’annonce de l’acquisition de 750 autobus en vue de renforcer le secteur du transport collectif urbain dans les différentes zones de la capitale économique du pays. Par cette résiliation, la mairie met ainsi fin à une gestion déléguée du secteur depuis une quinzaine d’années dans onze communes de Casablanca. Cette décision est intervenue à un moment où les deux parties, autorité délégante et entreprise délégataire, sont à couteaux-tirés devant la justice de Casablanca.

Chaque partie accuse l’autre de non-respect de ses engagements. C’est dire qu’un feuilleton judiciaire est en vue avec ses rebondissements et ses polémiques. Au-delà de ce bras de fer judiciaire, force est de constater que la situation du transport urbain par autobus dans la métropole n’est guerre reluisante. Les autorités compétentes de la ville peinent à trouver des formules en vue de mettre en place des circuits de transport urbain qui répondent à la mobilité dans la métropole.

Et surtout l’harmonisation des formules de transport en commun par autobus et tramway. S’agissant des infrastructures du transport de masse, la capitale économique du pays est en train de mettre en œuvre un programme ambitieux de transport en commun en site propre comportant quatre lignes de Tramway et deux lignes de BHNS, qui devra améliorer les conditions de circulation des Casablancais et accompagner le développement de la ville. En 2022, le réseau global de transport en site propre à Casablanca comportera 76 km de lignes de Tramway et 22 km de lignes de BHNS.

B.Amenzou