COP22
Les mesures préventives prises pour lutter contre la problématique de baisse des ressources en eau dans la région Casablanca-Settat ont été au centre d’une réunion tenue, mardi au siège de la wilaya de Casablanca.
Cette réunion, présidée par le ministre de l’équipement et de l’eau Nizar Baraka avec la participation des élus, des représentants des autorités locales et des partenaires concernés, ainsi que de la société civile, a été l’occasion de débattre des mesures prises et à prendre pour lutter contre la diminution des ressources en eau au niveau de la région Casablanca-Settat.
Cette rencontre a été l’occasion de procéder à une évaluation des actions entreprises conformément aux Hautes orientations royales étant donné les défis actuels et à venir au niveau de la région et ce, à la lumière de la diminution des ressources en eau et de réaffirmer la situation rassurante eu égard aux projets et programmes réalisés ou en cours de réalisation pour faire face à cette situation.
A cet égard, le ministre de l’Equipement et de l’Eau a souligné que la région Casablanca-Settat figure au centre des projets et programmes de son département, rappelant les différentes mesures prises se rapportant aux barrages et bassins hydrauliques et aux stations de dessalement de l’eau de mer dans les différentes zones de la région.
Après avoir affirmé que la situation hydrique dans la région demeure rassurante, M. Baraka a mis l’accent sur la nécessité d’achever l’opération d’interconnexion entre les bassins hydrauliques, la rationalisation de l’utilisation de l’eau et la préservation de la nappe phréatique conformément aux Hautes Orientations royales.
A cet égard, le ministre s’est félicité des efforts déployés par les différents établissements et intervenants, mettant en avant les projets de l’OCP portant sur le dessalement de l’eau de mer au niveau de Safi et d’El Jadida.
Les différents efforts déployés ouvrent de nouvelles perspectives pour l’eau potable et d’irrigation dans la région, a-t-il ajouté, relevant que l’interconnexion entre les bassins hydrauliques intervient pour faire face à plusieurs contraintes, notamment la diminution des ressources en eau, la succession des années de sècheresse et la pression sur le barrage d’Al Massira qui assure l’approvisionnement en eau potable de plusieurs villes.
Durant les cinq dernières années, 6,5 milliards de m3 d’eau ont été perdues, dont 700 millions de m3 l’année écoulée, tandis qu’entre septembre 2022 et juin 2023, 300 millions de m3 d’eau se sont dissipés, a déploré le ministre.
M. Baraka a mis en exergue l’importance de cette interconnexion hydraulique pour faire face à la pénurie d’eau que peuvent rencontrer les villes de Rabat et de Casablanca et leurs régions, dont la population est estimée à près de 12 millions d’habitants.
Pour sa part, le président du conseil de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz a souligné que pour faire face à la diminution des ressources en eau, la région a lancé nombre de projets et programmes en partenariat avec des secteurs gouvernementaux pour approvisionner les différentes zones en eau potable.
M. Maâzouz a ajouté que ces efforts mobilisant une importante enveloppe budgétaire requiert la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour accélérer la cadence de réalisation et ce, à travers la simplification des procédures en vue de réaliser les différents projets et programmes.
De son côté, la présidente de la commune de Casablanca, Nabila Rmili a indiqué que la lutte contre la diminution des ressources en eau hante les conseils élus qui déploient d’énormes efforts pour parvenir à des solutions rapides aux différentes problématiques liées à la rareté de l’eau et sa gestion.
Et d’ajouter que pour faire face à cette problématique, il est nécessaire d’adopter une approche globale couvrant tous les domaines notamment la réutilisation des eaux usées, la rationalisation de l’utilisation des eaux, la diversification des sources d’approvisionnement, notant que près de 70 des ressources en eau sont destinées à l’approvisionnement de la population de Casablanca en eau potable, ce qui nécessite une forte mobilisation pour sensibiliser sur l’importance de rationaliser l’utilisation de cette matière vitale.
Quant au directeur général de l’Officie national de l’Electricité et de l’Eau potable, Abderrahim El Hafidi, il a mis l’accent sur l’importance de l’intégration de nouvelles technologies dans la production de l’eau notamment le dessalement de l’eau de mer, relevant que le Maroc a entamé, depuis longue date, cette opération qui se poursuit avec une cadence accélérée à Boujdour, Laâyoune, Agadir, Safi, El Jadida, Casablanca, entre autres.
Après avoir rappelé l’importance de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca qui a atteint la phase d’appel d’offres, il a relevé l’importance de l’utilisation rationnelle de l’eau au cours de l’Aid Al Adha et de la période estivale.
Les autres interventions ont souligné que la situation demeure rassurante au niveau de la région, tout en mettant l’accent sur l’importance d’accélérer la cadence de réalisation des projets et programmes et de procéder à une évaluation régulière de l’état d’avancement des travaux des projets en cours de réalisation.