«Taânate fi Dahri Al Hawae» de Mohamed Belmou

Le nouveau recueil de poésie en langue arabe de l’écrivain Mohamed Belmou «Taânate Fi Dahri Al Hawae», littéralement «Coups durs dans le dos de l’air», vient de paraître aux éditions «RVB». La couverture de ce recueil est embellie par une toile aux couleurs vives de l’artiste peintre Mohammed El Idrissi Mansouri, alors que la conception esthétique de la couverture est signée Abdelghani El Moutaki.

Ce recueil qui renferme une quinzaine de textes poétiques est préfacé par l’universitaire et chercheur esthète, Mohammed Chiguer sous le titre «Mohamed Belmou et la poétique du tragédien».

Chiguer a conclu sa préface en écrivant: «Ici, la douleur ne se transforme pas en une introversion ou en mal intérieur, mais en sève d’espoir, comme la tristesse qui redevient un antidote contre l’effondrement, le malheur qui semble un pain pour la révolution, et la douleur comme nectar pour l’étreinte de la vie dans son nouvel éclat».

«La poétique du tragédien dans son nouvel recueil» «Taânate fi Dahri Al Hawae» ne nous expose pas face à un ego miné par la douleur et épuisé par la perdition, les tristesses et les malheurs, mais nous place devant un corps «sisyphique» très attaché à l’univers et fort enclin à contrecarrer le mal et les destins haïssables” relève Chiguer.

«Les yeux larmoyants sont les seuls yeux qui distinguent les choses dans leur clarté d’origine, et les cœurs souffrants sont les seuls cœurs qui étreignent les plaies des autres avec une intuition intérieure inégalée», a-t-il indiqué. Il estime que «le poète tragédien est seul capable de transformer les mots de la perdition, de la douleur, de la blessure et du déchirement en un glossaire de la désobéissance poétique et d’éloquence pour la colère ontologique contre les forces du mal, de la platitude globalisée, de l’ineptie généralisée et du monde misérable détruit par les guerres et scindé par «un ballon d’air compressé, en deux parties, et chaque ville, en deux moitiés».

Les quinze textes du recueil traduisent l’éloquence et la force de créativité du poète Mohamed Belmou qui puise dans son imaginaire et savoir culturel pour exprimer ses pensées, ses sentiments et ses visions d’un monde, agité par le terrorisme, les guerres, les génocides et les propensions hégémoniques.

Le poète Belmou a déjà publié trois recueils tels «Sawt Attourab» (Son de la poussière) aux éditions de l’Union des écrivains du Maroc (UEM) en 2001, «Hamaqat Assalmoune» (Les folies du saumon) avec la collaboration de Abdelaati Jamil en 2007, «Ramad Al Yaqine» (Cendres de la conviction) et une pièce théâtrale «Âne malgré lui» en coopération avec le scénariste Abdelilah Benhadar en 2018. Il publiera prochainement, «Cinq jours en Palestine occupée» dans le genre littérature de voyage.

Mohamed Belmou est aussi un acteur associatif. Il est président de l’association pour le décollage du développement intégré (ARDI) qui organise annuellement à Kasbat Nzalat Ibn Ammar, près du centre de Moulay Driss Zarhoune, le festival «Festibaz» de l’âne pour la lutte contre la maltraitance de cette bête de somme, sobre et intelligente.

Kaddour Fattoumi

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