Taroudant en souffre énormément

La problématique hydrique

Saoudi El Amalki

Comment mobiliser de quoi hydrater les citoyens de Taroudant ?Comment conserver leur cheptel à cours d’abreuvoirs ?Comment collecter de quoi irriguer des zones agricoles du périmètre, connu pour ses productions de qualité ?

Telles sont les questions brûlantes qui ont été débattues lors du tout récent Conseil d’Administration de l’Agence du Bassin Hydraulique de la cité impériale (ABH). Ce rassemblement qu’on peut baptiser : «Bouée de sauvetage » pour une zone « sinistre », tout d’abord par le séisme du 8 septembre dernier et ensuite, l’actuelle pénurie d’eau qui l’amoindrit à l’instar de nombre de régions du royaume, se fait sienne la conjoncture accablante dont les affres de la carence hydrique ne cesse de s’abattre sur toute la zone.

Tout en soulignant que cette tare se répercute atrocement sur le manque d’eau a la population et  aux activités agricoles du fait de la faiblesse cruelle de la pluviométrie, le ministre de tutelle, en compagnie d’un cortège, à sa tête le Wali de la région, a passé en revue les efforts déployés par l’Etat dans ce sens, au niveau de la continuation des travaux d’élévation du barrage de Mokhtar Soussi, atteignant aujourd’hui 42 %d’exécution, de manière à recevoir 181 millionsde m3 et d’assurer l’alimentation en eau potable et l’amélioration de l’irrigation de la région Souss Massa.

De même, les travaux du barrage de Tamri de la province d’Agadir Ida Outananedont les travaux ont atteint 23% pour un stockage d’eau de 204 millions m3, devraient garantir des tâches identiques, en plus de préservation d’inondation. Il importe de rappeler la station de dessalement d’eaux de mer pouvant satisfaire les besoins du Grand Agadir en eau potable et couvrant aussi le déficit de la nappe phréatique de la province de Chtouka Aït Baha.

Dans le ordre d’idées, il n’a pas manqué de mettre l’accent sur le déficit hydrique allant jusqu’à 75% , en plus du réchauffement de climat, provoquant le phénomène d’évaporation au niveau de barrages, car le taux de remplissagedes barrages ne dépasse guère les 10 % au 31 décembre 2023, enregistrant ainsi le plus faible niveau.Devant cette situation peu rassurante, le responsable gouvernemental a fait savoir qu’il est question de programmer et accélérer la mise en avant de plusieurs projets structurants dans la région, dans le cadre du programme national de l’eau potable de l’irrigation (2020-2027).

À cet égard, il se sera agi de l’exécution de la seconde tranche de la station de dessalement d’eau de mer à Chtouka avant l’an 2026 pour fournir l’eau potable et l’irrigation à une capacité productive de 46 millions de m3 par an dont 18 millions m3 par an seront réservées à l’eau potable.

D’autre part, une nouvelle station sur la plage d’Aglouen vue d’assurerTiznit et ses centres y afférents de l’approvisionnement en eau et la valorisation de la plaine de Rasmouka et El Mâader en capacité productive estimée à 70.4 millions m3 par an dont 10.4 millions m3 destinés à l’eau potable et 60 m3 à des fins agricoles, sachant qu’il seront en service de façon progressive jusqu’en 2027. De surcroît, les bassins de Souss Massa seront dotés de projets dont 7 petits barrages et colinnaires ainsi que des projets de traitement des eaux usées pour arroser des espaces verts.

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