Comme à son accoutumée, le Roi ne s’est pas contenté de glorifier l’événement historique de la marche verte, comme si c’était un acte patriotique sclérosé, sans impact tangible sur la Société. Il est bien vrai que la célébration de cette épopée légendaire est un moment de fierté qui rappelle le génie et l’exception dont s’enorgueillit la succession de générations de toute une Nation généreuse. C’est également un instant de rendre un hommage posthume à l’artisan de cet exploit que fut Feu Hassan II et aux marcheurs qui succombent, après avoir répondu à l’appel Royal. Quasiment un demi siècle, il y aura sans doute tant de décédés qui ont tiré leu révérence gravé de leur empreinte la grandeur de cet épisode de l’histoire. Mais, le 6 novembre n’est nullement une gloriole de mégalomanie, une épitaphe de recueillement auxquelles on se serait suffi de dormir sur les lauriers. Tout en évoquant ce passé d’auréole, le Souverain n’a pas manqué non plus de citer les prestances cyclopéennes qu’on aura mises en œuvre pour ensemencer le retour fécond à la mère-patrie de ces provinces récupérées. En plus du labeur titanesque déployé, tout au long de trois décennies d’urbanisation accrue, au lendemain du recouvrement de ces terres, le Maroc est passé à la vitesse supérieure, en 2016, par l’injection de plus de 77 milliards de dirhams pour la promotion des villes-phares, au grand standing, en l’occurrence Laâyoune et Dakhla. A cet égard, en l’espace de sept ans seulement, ces deux métropoles éclosent à de cadences fabuleuses, dont la connectivité par double voix express à 80% d’exécution, est un bel exemple de notoriété de régal sans égal, ainsi que les réseaux routiers, énergétiques aussi bien éolienne que solaire, électrique et de télécommunications. De même l’imposant port Atlantique de la perle du Sud dont les travaux s’amorceront incessamment, insuffle sans doute, une dynamique intense dans ce volontarisme d’essor. Dans le même sillage, le Monarque relayait cet élan d’envergure à la l’impulsion ravivée de la profondeur africaine, par le biais d’une tendance globalisante et complémentariste. A cet effet, le Souverain a réédité la résolution ferme des deux parties maroco-nigérianes afin d’accomplir le grand projet du gazoduc dont les premiers jalons  sont entamés depuis la signature partenariale en 2016. A présent, son état d’avancement ne fait que réjouir les initiateurs, dans le sens où il sera une réalisation structurante qui reliera l’Afrique et l’Europe. A ce propos, le discours met en exergue la symbiose fluide et limpide avec laquelle s’opère cet entrain somptueux dans le Sahara, puisque d’une part, l’activité Diplomatique lucide renoue avec une série de triomphes remarquables et d’autre part, le processus de Développement avance à pas de géant, dans une harmonie sans faille. « C’est un projet pour la paix, l’inclusion économique africaine et le développement commun : un projet pour le présent et les générations à venir ! », conclut le discours Royal.