Un échange des plus féconds

Regards croisés migratoires

Saoudi El Amalki

Le Conseil Nationale des Droits de l’Homme du Maroc (CNDH) et le groupe de travail sur la Convention et le Pacte mondial pour les migrations du CMW, ont organisé en fin du mois écoulé, un important atelier sur : « Lectures convergentes dans la CMW et le PACTE de Marrakech », en collaboration avec l’Université Ibn Zohr, l’Association des Chercheurs en Migrations et Développement Durable (ACMDD), et le Conseil Communal d’Agadir. Rehaussé par la présence du Secrétaire Général du Conseil Mational des Droits de l’Homme (CNDH) et un parterre d’experts en matière de droits humains, ce pertinent atelier fut amorcé par la cérémonie d’ouverture, brillamment modérée par Dr Bouchra Jdaïni, enseignant-chercheur à la faculté de droit relevant de l’université Ibn Zohr. Nombre d’interventions de préambule agrémentaient cette séance dont celle de Mohamed Charef, président de la Commission Régionale des Dtoits de l’Homme (CRDH). En effet, cet éminent érudit et combattant des questions migratoires ne cessait jamais de mettre en valeur et suggérer les grands clés de la fluidité de migration à travers l’humanité, dans la dignité, la décence et le respect des droits fondamentaux des individus, de quelque race, ethnie et culture qu’ils soient. Tout au long de deux jours d’affilée, les séminaristes de tous bords, ont débattu de cette thématique de haute acuité pour décréter des recommandations d’une pertinence avérée. Il ne fait guère plus de doute que la question des migrations internationales est aujourd’hui au cœur du débat public national, continental et international. Pour preuve, plusieurs conférences et réunions l’ont abordée ces dernières années : partant du Sommet mondial pour l’essor social de Copenhague en 1995. En passant par la Conférence de l’ONU, Migration et développement de New York en Septembre 2006, pour aboutir, en Décembre 2018 au Pacte Mondial de Marrakech de Décembre 2018. Tous les efforts tendent à engager une réflexion sur l’établissement d’un cadre international de gouvernance des migrations, dont la pierre angulaire est la CMW et le PMM. Partant ces deux instruments internationaux pour la gouvernance des migrations internationales, et guidés par un but de clarification, d’explication, mais aussi par le désir de jeter un pont didactique entre les bases et les normes pertinents de ces deux outils des Nations unies relatifs aux droits des migrants, on envisage d’interroger les principes fondamentaux du droit international que celles-ci véhiculent. Le corpus sur lequel est bâtie l’analyse se compose de la CMW et du PMM, l’un comme l’autre ont été créés dans l’objectif de promouvoir la coopération internationale pour la gouvernance des migrations, et pour défendre les droits des migrants. Plutôt que d’identifier les différences, souvent mineurs, qui existent entre ces deux documents, notre analyse considère les convergences entre les deux, qui font de ce corpus un ensemble largement cohérent et homogène. Dans ce contexte, la Convention pour la Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants et des Membres de leur Famille (CMW), adoptée par l’AG dans sa résolution 45/158 du 18 décembre 1990, semble être pénalisée par deux de ses caractéristiques. C’est un traité international contraignant, qui fournit un cadre juridique complet pour la protection des droits de l’Homme de tous des travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Top