Une pandémie est, à défaut d’existence d’un vaccin efficace ou d’une organisation exemplaire, synonyme de gros malheurs, seule antidote du virus ravageur.
Et parce que le Covid-19 cause des ravages dans le monde (130 pays sont touchés), la solidarité internationale s’en trouve fortement handicapée et il faudra donc que chaque pays compte sur soi même et sur ses propres potentialités.
Au Maroc, un fonds spécial 10 milliards DH a été créé sur hautes instructions de SM le Roi et sera ponctionné du Budget général de l’Etat. Il sera consacré aux besoins médicaux de lutte contre la pandémie mais aussi pour atténuer les impacts néfastes provoqués sur le tissu économique, social et humain.
Sitôt le décret de ce fonds signé, les coups de cœur commencent à fuser de toutes parts pour soutenir vigoureusement l’effort de «guerre» contre le virus. Une réelle campagne de solidarité contre le mal est ainsi lancée.
L’exemple a été donné par les institutions, gouvernement et Parlement, dont les membres ont contribué, symboliquement, par un mois de salaire.
Ils seront suivis par les grands mastodontes du pays, qui feront preuve d’une générosité à toute épreuve. Les grands groupes économiques, ainsi que des Fonds institutionnels, la contribution se compte déjà en milliards de dirhams (la liste s’allonge chaque jour , après l’OCP, la BCP, la BMCE, le Fonds Hassan II etc.) ont lancé le début d’un formidable élan de solidarité avec le pays auquel nous appartenons tous.
Il faudra créer aussi une cagnotte de solidarité nationale, comme le Maroc en a l’habitude de faire (INDH, Mosquée Hassan II) de sorte que tous, d’ici et d’ailleurs et chacun selon ses moyens, puissent exprimer leur amour à ce Maroc solidaire.
Il s’agit d’une réponse consciente aux réelles menaces du virus sur l’homme et les forces de production, pour mettre tout le pays est en veillée de guerre.
Préparer l’aide aux démunis
La nécessité impérieuse de lutter efficacement contre la pandémie doit faire réveiller, encore et encore, bien des consciences.
Le pays a besoin de soutenir vigoureusement tous les secteurs d’activités impactés, comme le tourisme notamment. Et pas seulement. Les parents pauvres de tous les temps, en premier ressort.
Loin des esprits chagrinés et de toute stigmatisation, tous les entrepreneurs et ceux qui le peuvent devront faire preuve d’une générosité du cœur.
Par ailleurs, il faudra éviter la panique par une communication « inclusive » comme l’a souligné la HACA. Autrement dit, donner toute la priorité à la préparation du combat contre le virus, loin encore une fois, de toute haine.
Cela veut dire rassurer les pans entiers de démunis que si, n’en plaise à Dieu, demain il y aura un confinement général, que ceux qui vivent au jour le jour et avec peu ou aucun moyen de subsistance aient la certitude qu’ils ne seront pas, dans une pareille conjoncture ou dans un scénario plus grave, des laissés pour compte.
La préparation signifie aussi la planification de l’aide et des produits de première nécessité que l’Etat et la société marocaine devront leur acheminer, y compris dans les coins les plus reculés du pays.
C’est le prix, aujourd’hui, de la stabilité sociale qui permettra au Maroc de dépasser, sans grands écueils ni fortes stigmates, cette étape cruciale dans la vie de l’humanité.
Mohamed Khalil