Un secteur à révolutionner pour de bon

Cap sur le tourisme à Agadir !

Saoudi El Amalki

Il ne fait pas de doute que la première station balnéaire du royaume battait de l’aile, il y a belle lurette. La crise épidémique n’a fait qu’aggraver une situation en décrépitude, en dépit de tas de coups de pouce. Pendant que la ville se relooke à grandes enjambées sous l’impulsion Royale à coups de pioche aux départements de la cité en chantier continu, le tourisme trouve toutes les peines du monde àse refaire une nouvelle santé. Ironie du sort de taille ! Une destination touristique qui se fait belle dans ses recoins les plus reculés en l’occurrence les localités d’Anza, de Tikiouine et de Bensergao, mais qui ignore la zone balnéaire, à débuter de la promenade à la 3ème ligne, en passant par le boulevard médian qu’est le 20 août. Il est bien évident que cet élan de réaménagement de la ville tente d’en faire une perle métropolitaine dans le proche avenir, avec une constellation d’espaces de cultures créatifs et de parcs récréatifs, une procession de leviers en utilité économique, une cascade de giratoires et d’artères lumineux et verdoyants et un chapelet de projet structurant en parking et patrimoine.Dans le même souci de combler le vœu Royal à faire de la locomotive de la région, une véritable liaison nationale centralisée de haute notoriété planétaire, par l’intermédiaire de l’extension de la structure aéroportuaire et de la refonte de la nomenclature portuaire, tout en prévoyant la mise en train du port à sec à grande dimension, de nature à insuffler une dynamique mirobolante. Cette révolution développementale qui s’édifie à vive allure dans une ville, longtemps reléguée au second plan par rapport aux cités «choyées» du pays, suscite à cours sûr, de la fierté à l’ensemble de l’agglomération locale et à tous ses visiteurs d’autres coins du royaume dont la ville est de tout temps le lieu de prédilection par excellence. Il n’en demeure pas moins vrai qu’avec une vingtaine d’hôtels verrouillés et quasiment autant dans un état piteux, ainsi que nombre de déficits qui rongent le secteur sans avoir l’audace d’y poser les vraies questions pour son éclosion, le tourisme est certainement le maillon faible de cette résurrection urbaine récemment entamée à brides abattues. On ne saurait jamais fonder une réelledestination cosmopolitainede l’une des plus belles baies du mondequ’est Agadir, sans enprévoir aussi un Programme de Développement Touristique(PDT) similaire au fameux PDU dont les travaux touchent à leur fin à son ultime date butoir. Ce dernier étant l’œuvre du Souverain, il serait judicieux que Sa Majesté Ait l’Amabilité d’en faire autant pour ce PDT, puisque les divers responsables qu’Il a nommés à la tête du secteur ont failli à leur engagement envers le domaine, à travers des décisions inappropriées à l’encontre de la ville, pourtant regorgeant de potentiel porteur. Il faut bien dire que ce n’est jamais la volonté des professionnels du secteur  vital qui manquait, tels feux Kroni, Belahcen ou encore Belaghmi, Ouakhir, Skalli, Marrache, Ohayon, Dahmaz, Benhammane, Mahfoud et bien d’autres. Mais, il se sont souvent heurtésaux affres du service central qui les ampute de dessertes aériennes, d’appui promotionnel, de soutien infrastructurel, d’intérêt incitatif…De même, la quasi-totalitéde Waliayant succédé auxcommandes de la région Souss Massa s’est montrée en deçà des attentes du secteur et des opérateurs, toutes branches confondues. A titre indicatif de cette exclusion central dont souffre le domaine, on ne peut passer sous silence le « modique » budget réservé à l’élargissement de l’aéroport, alors que l’ONDA, dans un récent communiqué rendu public à l’occasion du deux millionième passagers à Agadir pour l’année 2023, avait tout  simplement et sans scrupule, induit en erreur l’opinion publique par ce chiffre exorbitant, de l’avis des connaisseurs enmatière de trafic aérien. Aujourd’hui, la ville d’Agadirrevisitée de fond en comblepour s’ériger en fleuron de la Nation, est en quête d’une aura de tourisme  qui soit sur le pied d’égalité avec son éclat en terme de restructuration urbaine. Par l’engouement et la vivacité dont il fait montre dès son irruption dans la région Souss Massa, le nouveau Chef de filesemble en mesure de relever ce grand défi qui taraude tant les intervenants du secteur que les touristes, à commencer par solutionner ces fermetures hôtelières chroniques dont se plaint amèrement la capacité litière !

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