« Une amitié marocaine » au Musée Yves Saint Laurent à Marrakech

Le Musée Yves Saint Laurent Marrakech présente une exposition exceptionnelle qui explore l’amitié et les sphères d’inspiration communes entre les trois couturiers ; Tamy Tazi, Fernando Sanchez et Yves Saint Laurent. Ayant la même passion pour le Maroc, ils proposent à travers cette exposition, ses couleurs, son exubérance, le foisonnement de ses richesses.

Déclinée en 5 parties : Un album de famille, L’atelier, Inspirations, Masculin-féminin et Explosion de couleurs, cette exposition est la première à confronté les regards de Tamy Tazi, Fernando Sanchez  et Yves Saint Laurent. Ce parcours muséal invite à évoquer les moments clefs de ce dialogue qui a commencé dés la fin des années 1960. L’exposition réunit un ensemble d’œuvres maîtresses parmi les plus représentatives de leurs recherches comme de leur complicité.

Les trois partagent un sens fort de l’amitié, s’intéressent passionnément aux arts décoratifs et aux arts appliqués du Maroc et sont fascinés par la couleur, « la violence des accords, l’insolence des mélanges, l’ardeur des inventions » (Yves Saint Laurent). Ils portent une attention particulièrement aiguë « au mystère des rues de Marrakech » (Fernando Sanchez), à cette ville qui leur a « amené la couleur » (Yves Saint Laurent). Leur passion pour cette « merveilleuse inconnue » les réunira régulièrement.

En hiver 1966, Yves Saint Laurent visite Marrakech pour la première fois ; le coup de foudre est immédiat. Dès lors, il s’y rend plusieurs fois par an et ce, jusqu’à la fin de sa carrière, pour se ressourcer mais aussi pour y dessiner ses collections. Tamy Tazi, consacrée un an auparavant comme un symbole de modernité et d’élégance marocaine dans l’influente revue Vogue, est l’une des toutes premières amitiés qu’Yves Saint Laurent noue au Maroc. Quant à Fernando Sanchez et Yves Saint Laurent, ils se sont connus, jeunes hommes, à l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, et sont restés proches toute leur vie. Alors que les trois amis vivaient respectivement à Casablanca, New York et Paris, ils se retrouvaient régulièrement à Marrakech, partageant la même fascination pour la richesse du répertoire décoratif marocain.

En effet, le couturier a revendiqué haut et fort l’influence du Maroc dans sa création. Il a su s’approprier mais aussi réinventer le burnous, le saroual, et d’autres vêtements traditionnellement masculins, pour dessiner de nouvelles silhouettes féminines. Il a su aussi emprunter au Maroc ses couleurs mélangeant des tons vifs et chauds à d’autres plus sobres.

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