Comme on s’y était attendu, la chambre des représentants vient d’adopter à la majorité le projet de loi de finances 2022, en attendant de le soumettre à celle des conseillers au sein de laquelle l’adoption du PLF ne sera qu’une simple formalité. Avec un taux d’absentéisme de part et d’autres des deux camps qui dépasserait la centaine, la séance du vote, samedi dernier, n’aurait pas enregistré, tout de même, de grandes surprises. Bien que le débat fut expéditif, dans sa globalité, la majorité semble avoir plié son ébauche sans trop de dégâts. L’opposition, pour sa part, s’est montrée entreprenante en présentant de pertinents amendements sans toutefois, être quasiment retenus. Des suggestions seyantes qui ont trait à court et moyen termes, à la retombée pandémique et la relance de l’économie, en particulier les mesures pour endiguer la montée du coût astronomique de la vie, la révision globale du système fiscal, en direction des couches moyennes, la réfection de l’offre sanitaire et scolaire, le relèvement du statut de l’amazighité, la mise en application du projet vital de la protection sociale…On retiendrait au passage, le retrait du projet de loi sur la fortune illégitime qui moisissait dans les tiroirs du gouvernement sortant sans voir le jour. Son actuel homologue a jugé bon de le rétracter sous prétexte de le remettre l’examen au préalable, avant de le présenter à l’hémicycle. Cet acte a, en effet, suscité remous et scepticisme, d’autant plus qu’il est question de l’une des préoccupations majeures encore en suspens qui ont drainé une polémique soutenue dans les milieux sociaux. Sans être trop acrimonieux, on s’interrogera sur les vraies raisons de la confiscation du projet de loi soumis à l’appréciation des députés, alors qu’une vingtaine d’autres, de condition similaire, est toujours au stade de l’étude au sein du parlement. Ces questions que se posent aussi bien les représentants de la nation que l’opinion publique, sont à même de toucher un dossier névralgique dont le gouvernement actuel ne voudrait guère se « mouiller », puisqu’il concerne une bande de « malfrats » du royaume, sous la bénédiction de l’impunité abjecte et du laxisme complice. Il revient donc à l’esprit que la nature hyper libérale de l’Exécutif « inciterait » à cette sorte de complaisance nocive que nul ne devrait tolérer. Sinon, il n’y aurait vraiment pas d’autres explications à l’abandon de la loi en question dont tout le monde est conscient de l’importance dans la lutte contre la richesse. Cette attitude évasive marquée par une dérobade malsaine coûterait cher à un pays aspirant à l’Etat de droit et d’Institutions !
Une dérobade suspecte !
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