Il tarde à pleuvoir, dans une région agricole à souhait. L’aridité ou encore la sécheresse sème le désarroi dans l’immense plaine en souffrance. On ne sait plus où donner de la tête, tellement l’épouvante de la disette se faufile de partout.
La nappe phréatique qui en est dorénavant aux eaux fossiles n’en peut plus, à un moment où la grogne des cultivateurs vomissent leur malaise. Suite à la pénurie des ressources hydriques qui ne cessent de tarir au grand dam de la région. Les barrages environnants, en particulier à Youssef Ben Tachfine dont le stock en eau pluviale s’amenuise atrocement, en raison du manque des précipitations, des années de suite.
En effet, le déversoir en question ne peut plus combler les besoins dans les différents périmètres irrigués, notamment dans les zones de Chtouka Ait Baha. La situation est de plus en plus préoccupante, au point de faire réagir énergiquement les services de l’agence hydraulique de Souss Massa, ainsi que ceux de l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole Souss Massa (ORMVA). Ce dernier vient de saisir les agriculteurs de la région que l’alimentation en arrosage, en direction des périmètres irrigués se serait interrompue, en attendant que les eaux d’irrigation puissent remplir les barrages à sec, à commencer du samedi dernier.
En dépit de toutes les mesures entreprises dans le sillage de la rationalisation des eaux d’irrigation, au niveaux des services publics et les décisions convenues aux instances représentatives, il semblerait bien que les agriculteurs, en particulier ceux de l’export se sont adonnés à un sur-pompage abusif des eaux. De surcroît, certains bonnets qui s’acharnent à se comporter d’une manière hautaine et incivique continuent à éponger excessivement cette denrée rare, rien que pour s’adjuger quelques sous de plus que ses compères. Une attitude des plus basses su l’on sait que la région est régulièrement mutilée en eau dépendante uniquement de la clémence du ciel.
Dans ce sens, on croit bien savoir des dires de la quasi-totalité des cultivateurs qui utilisent des eaux du barrage Youssef Ben Tachfine, que son niveau de remplissage ne dépassent guère 14,17% dans un débit qui atteindra 42, 258 millions de m3, à mi-octobre dernier. Ce qui laisse à supposer que pour assurer l’approvisionnement en eau potable pour une durée de deux ans, à l’horizon 2021, la situation du barrage en question impose un arrêt de dotation des périmètres agricoles irrigués d’une façon systématique.
Sachant que la quantité globale des eaux consommées au sein du barrage, lors de la période oscillant entre le 1erjuillet et le 22 octobre, est estimée à environs 2, 792 millions de mètre cube, en ce qui concerne l’eau potable et 9,056 mètre cube pour l’irrigation de tous les périmètres agricoles irrigués à Massa et Tassila, selon l’agence du bassin hydraulique. Il ressort donc de ce constat que la région encore déshydratée, effleure cruellement la phase de sinistrée. Une mobilisation totale à laquelle seront conviés tous les intervenants du secteur afin de sauver une saison des plus ardues.
Saoudi El Amalki