Soucieuse d’avoir une position privilégiée sur l’échiquier international de l’économie numérique, la France a accumulé au cours des dernières années un grand savoir-faire dans l’univers du digital, de sorte que ses start-ups pèsent énormément sur la scène internationale.
Bénéficiant d’une étroite relation avec leurs homologues français, les différents acteurs publics et privés marocains sont appelés à mieux bénéficier de cette importante expérience. C’est dans ce cadre que Viva Tech a connu l’organisation de la première édition de la «French Moroccan Touch». Cette initiative a pour principal objectif la création de synergies positives entre les start-ups marocaines et françaises. Lancée dernièrement en marge de ce rendez-vous mondial des professionnels du digital, la rencontre a été organisée en plein cœur de la fameuse «StationF», un des plus importants incubateurs de jeunes entreprises high-tech dans le monde.
L’organisation de cette première édition, qui est le fruit d’une forte collaboration entre l’ambassade du Maroc en France et le concours de jeunes entrepreneurs franco-marocains, a connu la participation du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, et du secrétaire d’État français chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, en présence de plusieurs startupers et entrepreneurs dans le secteur du développement digital. La table ronde, animée par des experts en provenance des deux paysa permis de mieux décortiquer les expériences des startupers participants, leurs parcours, les différentes opportunités offertes sans oublier les défis communs auxquels font face les différents acteurs.Le débat a porté sur plusieurs questions, tels les investissements, la formation, les évaluations des écosystèmes et les mécanismes fiscaux.
Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, s’est félicité que cette rencontre, la première du genre, puisse se tenir dans un haut lieu de l’innovation qu’est la «StationF», qui réunit dans un même endroit tout un écosystème entrepreneurial.
Moulay Hafid Elalamy a souligné, pour sa part, la volonté des deux pays de mettre en place des stratégies gagnant-gagnant en matière de formation d’ingénieurs informaticiens pouvant accompagner la dynamique enclenchée aussi bien en France qu’au Maroc en matière de transformation numérique. Il a évoqué également les principales initiatives prises par le Maroc en vue d’aller encore plus loin sur la voie de la digitalisation du pays, en soulignant la création d’une Agence pour le Développement du Digital (ADD), chargée de l’accompagnement de l’écosystème digital national, la mise en place de techno-parcs et les multiples efforts consentis pour améliorer le niveau de la formation et l’encadrement des compétences.
Atabi Badr