Incontestablement. William Faulkner fait partie des grands romanciers de son siècle. Le nouvelliste américain a obtenu, en effet, le Prix Nobel de Littérature en 1949, alors qu’à cette époque, il n’avait pas été largement connu chez le grand public. Par ailleurs, le lecteur universel l’avait découvert et croisé à travers ses romans, ses nouvelles, mais aussi ses poésies et ses ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse qu’il avait publiés au fil des ans.
L’écrivain avait été fidèle à ses origines et ses racines. D’ailleurs, ses écrits, voire ses récits, sont centrés sur son État au Sud des États-Unis, le Mississippi. Certes, «le vrai écrivain est celui qui inspire». Ainsi, William Faulkner n’est pas uniquement cette voix littéraire singulière et universelle descendant du Sud aux côtés d’autres plumes mondialement connues et reconnues dans le milieu littéraire telles Robert Penn Warren, Carson McCullers , Truman Capote , Mark Twain, Flannery O’Connor, Tennessee Williams, mais aussi une figure emblématique du XXe siècle qui a inspiré des générations d’écrivains et de nouvellistes de son temps et même après sa mort.
Son style est novateur. L’écrivain avait publié des romans qui ont eu un succès littéraire en dont «Le Bruit et la Fureur» édité en 1929, «Tandis que j’agonise» (1930), «Sanctuaire» (1931), «Lumière d’août» (1932) et «Absalon, Absalon !» (1936). Issu d’une famille d’hommes d’affaire et de loi, d’anciens riches déchus et désargentés. Le Sud est fort présent dans sa touche littérature, dans ses personnages typiques. Faulkner, cet alcoolique et vendeur en librairie à un moment donné de sa vie, avait consacré une grande partie de son temps à l’écriture et la lecture ; parcourant surtout ses écrivains préférés : Herman Melville et Honoré de Balzac.
Une jeunesse marquée par la poésie. Mais ce sont les nouvelles qui l’ont rendu plus célèbre. Il faut le rappeler, c’est en 1925 que l’écrivain publie son premier roman «Monnaie de singe». Après, Faulkner quitta les terres du Sud du Mississippi pour l’Europe, il s’arrêta en Italie du Nord puis à Paris où l’idée de l’écriture de son deuxième roman «Moustiques» naissait. À côté de l’écriture romanesque, Faulkner s’intéressait également au cinéma, notamment à l’écriture du scénario. Dans les années 1932-1937, l’écrivain avait entamé une longue série de va-et-vient entre Oxford et Hollywood, où il exercé le métier de scénariste. Par la suite, il faisait la connaissance du réalisateur, producteur et scénariste américain, Howard Hawks. Les deux partageaient les mêmes goûts pour la chasse, l’aviation et l’alcool.
En revanche, l’écriture scénaristique ne l’a pas entravé pour se forger dans l’écriture romanesque. Il publia après son chef-d’œuvre «Absalon, Absalon !», Le roman «Le Hameau» édité en 1940, puis «La Ville» (1954) et «Le Domaine» (1959) : la trilogie des Snopes.
La Seconde Guerre mondiale avait connu la participation des États-Unis. Faulkner a été en effet pour la défense passive. Entre temps, les collaborations avec les réalisateurs se multipliaient avec les différents réalisateurs. Il n’y retournait à Hollywood rien que pour l’argent où il écrivait des scénarios pour Howard Hawks et en collaboration avec Francis Scott Fitzgerald le scénario du film «Le Grand Sommeil». Il collaborait au film de Jean Renoir « L’Homme du Sud », et écrit d’autres scénarios tirés des livres pour des réalisateurs de sa génération.
Faulkner a été reçu par l’académie suédoise pour recevoir le Prix Nobel de Littérature en 1949. La somme obtenue a été donnée dans le but «d’établir un fonds de soutien aux nouveaux romanciers».
Il voyagea au Japon, puis en Italie pour accomplir sa mission dans le Secrétariat d’État qu’il avait acceptée. Par ailleurs, l’écrivain n’a pas rompu avec l’écriture, de scénarios notamment. Car, en 1953, le scénariste y retrouve son ami le réalisateur Howard Hawks pour collaborer au scénario du film américain « La Terre des pharaons » sorti en 1955. Faulkner mourut en juillet 1962.
M.N.Y