Ligue des champions d’Afrique
Le club d’al-Ahly a décroché son 9e titre de champion d’Afrique des clubs en battant Zamalek (2-1), son grand rival cairote, dans une finale 100% égyptienne, au Caire, qui est restée indécise jusqu’au bout.
Equipe la plus couronnée du continent, 42 fois championne d’Egypte, al-Ahly a ouvert le score d’entrée, sur corner, par le milieu Amr al-Soleya (5e), puis Shikabala a égalisé pour Zamalek. Une frappe spectaculaire de Mohamed «Afsha» Magdy (86e) a finalement donné la victoire à al-Ahly.
Pour la première fois de son histoire, la Ligue des Champions d’Afique voyait deux équipes d’un même pays, l’Egypte, et d’une même ville, Le Caire, s’affronter dans une finale inédite et enflammée, malgré un stade international du Caire quasiment vide, pour lutter contre le Covid-19.
Dans la tribune officielle, environ 300 VIPs et membres des clubs finalistes ont occupé un siège sur deux et respecté la distanciation sociale, a constaté un journaliste de l’AFP.
Al-Ahly, dont c’était la 13e finale en C1 d’Afrique, a démarré très fort avec un premier but marqué dès la cinquième minute par al-Soleya, idéalement servi par le Tunisien Ali Maaloul.
L’égalisation est venue d’une frappe du gauche de Shikabala (31e), l’ailier droit de Zamalek, et d’un ballon un peu aidé par la barre pour rentrer dans la cage de l’international Mohamed al-Shenawy.
Pendant la quasi-totalité du match, Zamalek a dominé et exercé une pression constante sur les joueurs d’al-Ahly, grâce notamment à Shikabala, Mostafa Mohamed et au Marocain Achraf Bencharki.
Al-Ahly est longtemps resté crispé et Zamalek a raté plusieurs belles occasions de prendre l’avantage en début de deuxième période, comme sur une frappe de Mostafa Mohamed (50e) bien arrêtée par Shenawy et une autre lointaine, mais sur le poteau, d’Ahmed Sayed «Zizo» (65e).
Le favori a fini par prendre le dessus in extremis, grâce à un superbe but (86e) de Mohamed «Afsha» Magdy. L’Egyptien avait bien failli marquer quelques minutes plus tôt sur un tir contrôlé de justesse par le gardien de Zamalek, Mohamed Abou Gabal.
Avec cette victoire, al-Ahly permet à son entraîneur sud-africain Pitso Mosimane, arrivé à la tête du club en octobre, de remporter sa deuxième victoire en C1 d’Afrique avec deux clubs différents. Il n’est que le troisième entraîneur à réussir cet exploit, après l’Argentin Oscar Fullone et l’Egyptien Mahmoud el Gohary.
Bien que la finale se soit tenue en petit comité, les youyous et les coups de klaxons des fans ont retenti jusque tard dans les rues de la capitale égyptienne.
Le Covid-19 avait perturbé à parts égales les deux équipes finalistes, chacune étant amputée de trois joueurs contaminés: Walid Suleiman, Saleh Gomaa et Aliou Dieng, côté al-Ahly, Mahmoud Hamdi «Al-Wansh», Youssef Obama et Abdallah Gomaa côté Zamalek, ainsi que l’entraîneur adjoint Medhat Abdelhadi.
Outre la situation sanitaire, l’affrontement entre les deux géants africains avait fait craindre des débordements aux autorités égyptiennes, en état d’alerte maximale vendredi soir.
Des rondes de police ont eu lieu dans le centre-ville du Caire où les cafés sont restés fermés, à Giza (ouest de la capitale), ainsi que dans d’autres grandes villes du pays.
Portée par la ferveur de dizaines de millions de supporters, la rivalité historique entre les deux clubs centenaires a inscrit le derby cairote parmi les plus chauds du monde.
A égalité avec le club congolais du Tout Puissant Mazembé, Zamalek a déjà été sacré champion d’Afrique cinq fois, ce qui s’ajoute à 12 titres égyptiens.
Grâce à ce 9e titre, al-Ahly représentera le continent africain à la Coupe du monde des clubs de la Fifa, en février 2021 à Doha (Qatar).