Bank Al Maghrib a entre les mains 10 demandes d’agrément pour la création de banques participatives et une autre pour la mise en place d’une société de financement alternatif. Ces banques, qui devraient être certifiées halal avant la fin de 2016, exerceront leurs activités début 2017.
Au total, « à la date du 29 juin 2016, 10 dossiers d’agrément ont été déposés entre banques marocaines et groupes financiers étrangers », a souligné Lhassane Benhalima, chargé de la supervision de l’avancement du chantier des banques participatives pour Bank Al Maghrib lors d’un point de presse tenu le 30 juin dernier à Casablanca. En effet, cinq banques marocaines se sont souscrites pour l’obtention d’agréments. Il s’agit du Crédit agricole, d’Attijariwafa Bank, de la Banque centrale populaire (BCP), du Crédit immobilier et hôtelier (CIH) et de la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE).Le représentant de la banque centrale a annoncé que le groupe Attijariwafabank est la seule banque marocaine qui veut se lancer dans la finance participative sans forcément recourir à un partenaire étranger. Les autres banques locales ont intégré dans leurs projets des banques étrangères. C’est le cas par exemple du Crédit Agricole du Maroc avec ICD, BCP avec Guidance, CIH avec QIB et BMCE avec Al Baraka Bank.
Aussi, BMCI, Crédit du Maroc et Société générale ont demandé des fenêtres participatives.Pour les groupes étrangers, Emirates NBD et la banque qatari Masraf Al Rayansont les seuls qui ont déposé un intérêt pour le marché banquier alternatif marocain. Notons qu’Abu Dhabi Islamic Bank (Adib), qui est intéressée par l’activité de banque d’investissement, a préféré temporiser pour l’instant sa demande. Enfin, RCI Finance a déposé une demande de société de financement participative. RCI Finance est la filiale spécialisée en financement auto du groupe Renault Nissan.
Pour ce qui est des perspectives de lancement des premières participatives, la banque centrale explique que tout est fait actuellement pour que les agréments soient accordés d’ici la fin de l’année. En d’autres termes, au meilleur des cas, les premières banques ne pourront exercer leurs activités qu’en début de l’année 2017.
Kaoutar Khennach