2013, une année sous le signe du changement

des deuxièmes assises nationales sur la fiscalité, pour que l’agriculture intègre le système fiscal mais de manière progressive afin de sauvegarder les intérêts des petits agriculteurs.
La réintroduction du système d’indexation des prix pétroliers, première phase d’une vaste réforme de la Caisse de compensation, s’imposait de manière urgente afin de juguler la hausse des charges de cette caisse et limiter l’impact des fluctuations des cours internationaux sur le budget.
« L’indexation constitue une solution financière, dans une perspective progressive, des déséquilibres financiers liés à la croissance du coût de la Caisse de compensation », selon  l’universitaire, Omar Kettani, dans une déclaration à la MAP.
M. Kettani a qualifié cette mesure de courageuse, mais elle n’est qu’une alternative à la réforme, estimant qu’elle aura des répercussions positives sur le plan financier mais négatives sur le plan économique et social.
Pour sa part, le professeur universitaire, Idriss Abbassi, a noté que l’introduction de l’indexation constitue un pas vers la réforme », mettant en relief le caractère pédagogique de cette mesure afin que le citoyen marocain s’approprie les lois de marché.
« On est en train d’éduquer le citoyen marocain sur une éventuelle hausse ou baisse des prix des matières premières », a estimé M. Abbassi, ajoutant que l’indexation permettrait au gouvernement de prendre des mesures plus audacieuses sans déranger énormément le consommateur marocain.
Sur un autre registre, M. Abbassi a mis en relief la décision de la fiscalisation du secteur agricole pour un besoin d’équité de plus en plus pressant afin de contribuer à l’effort de l’Etat des dépenses publiques.
Pour sa part, le chef du département Moyen-orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jean-François Dauphin, a estimé que durant l’année 2013, les déséquilibres économiques commencent à se rétablir.

Moderniser le cadre budgétaire

« La croissance de l’économie marocaine, estimée à environ 4 %, a été tiraillée entre une récolte céréalière abondante et une décélération des activités agricoles, expliquée par l’effet décalé de la crise internationale », a déclaré à la MAP M. Dauphin.
Il a précisé que l’économie marocaine a bénéficié d’un environnement intérieur de stabilité au niveau politique, qui a donné plus de visibilité aux pouvoirs publics et un environnement international en perpétuelle amélioration.
Le FMI table sur une croissance au Maroc d’environ 4 % et un déficit budgétaire de 4,9 % en 2014, sur la base d’une accélération de la croissance du secteur non agricole et d’une récolte moyenne de 70 millions de quintaux.
L’objectif de 4,9 % du déficit budgétaire est approprié, à condition de réduire les exonérations fiscales agricoles et les charges de compensation, préserver la viabilité des finances publiques et moderniser le cadre budgétaire, à travers la mise en place de la Loi organique des finances.
Ce constat n’est pas toutefois partagé par M. Abbassi qui estime que l’année 2014 va être moins bonne que l’année 2013 en terme de croissance vu les aléas climatiques.

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