A présent, des leaders de partis politiques se livrent à de coups de bec, si bien qu’on aurait cru dans réelle une basse-cour. L’échange de vils propos, de part et d’autre, font pitié dans le champ politique national. On en aura donc vu de toutes les couleurs, ces derniers temps. La pratique politique au Maroc est, à coup sûr, décadente, en comparaison avec le niveau de développement économique du pays. Aussi, la crise politique est-elle appelée à se relever au diapason des défis, à travers un projet axé sur la culture des valeurs et le sens de la création. Il ne convient guère de se lancer dans d’autres déchirures, comme par le passé, puisqu’on a encore beaucoup de chats à fouetter dans la lutte pour le parachèvement de l’intégrité de la cause nationale et l’accomplissement, en parallèle, du processus démocratique et de la prospérité et la décence du peuple marocain. L’Etat devrait assumer ses responsabilités, en injectant davantage de souffles en termes de réformes pour reconsidérer la vie politique, renforcer les acquis dans les domaines du statut de la femme, de l’émancipation de l’amazighité, de la réhabilitation des régions marginalisées, de la réconciliation avec le passé, de l’élargissement de grands chantiers et l’éradication des écarts territoriaux et de l’élaboration de la régionalisation…Non, il ne doit pas y avoir d’autres ruptures, en dépit de signes de désaffection les populations, envers la politique et des politiciens. La dynamique escomptée ne saurait se déclencher sans les partis politiques. Il importe de fortifier l’outil partisan en favorisant les principes d’intérêt général et de tolérance à s’adresser à autrui, en privilégiant la diversité et l’équité dans la répartition des richesses, source nodale de la démocratisation, car l’économie la rente est l’ennemi du progrès. Dans le même ordre d’idées, il serait impératif de préconiser la moralisation de la pratique politique, loin de l’individualisme et de l’opportunisme, tout en mettant l’accent sur la nécessité absolue de poursuivre les travaux enclenchés à plus d’un titre, dans le sillage de la volonté royale. De même, la régionalisation est, sans doute, un long processus qui prend en compte les spécificités régionales dans un esprit global et facilite à bon escient la distribution des richesses Il importe aussi de renforcer une gouvernance basée sur la reconsidération de l’approche politique, projetée sur l’avenir et l’ouverture sur le Maghreb, l’Afrique, la Méditerranée, l’Europe…Des nations comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil, se positionnent fortement dans l’échiquier des puissances mondiales, longtemps accaparé par les USA et, dans certaines mesures, l’Europe. C’est dire combien le monde est soumis à des mutations profondes qu’il faudra considérer, dans l’optique de la globalisation. Les enjeux des réformes sont à redouter et relever, en s’armant de la culture du projet et du militantisme, propre et édifiant.
Le combat nocif des coqs
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