Dans bien des cas, on a l’habitude de consommer le poisson cru ou semi-cuit. Une habitude alimentaire qui n’est pas tout à fait de chez, mais qui émane, notamment, de l’Occident, en particulier les espagnols et les italiens. Dans une conférence de presse tenue par des experts siciliens en matière, mardi dernier à Agadir, cette consommation imprudente est entachée de dangers certains. En effet, selon ces analyses scientifiques avérées, il y a lieu de signaler qu’en l’absence de la phase de cuisson suffisante, des parasites nuisibles constituent un risque grave pour la santé humaine, au niveau gastrique et allergique.
Dans ce sens, des techniques de biologie moléculaire peuvent facilement détecter la gravité de ces toxiques, beaucoup mieux que des procédés usuels qui ne peuvent, en aucun cas déceler les microbes porteurs de péril sanitaire. D’autres paramètres sont également en mesure de porter atteinte à la santé des consommateurs, faute de protection de l’espèce halieutique et le respect des dispositions du repos biologique. En outre, ces experts italiens ont eu la latitude de mettre sur pieds un nouveau mécanisme de préservation, intitulé «Smart fish» dont l’objectif consiste de développer et d’appliquer une analyse moléculaire rapide sur les produits de la pêche.
En fait, ce projet vise à promouvoir des kits pour la biologie moléculaire pour la certification génétique de certaines espèces de poisson. Cette technique peut également être utilisée par des profanes, grâce à une manipulation automatique, susceptible d’accompagner l’utilisateur, étape par étape, dans la concrétisation de l’analyse et la possibilité d’exécuter le contrôle à distance de toutes les activités.
Le projet renferme pareillement le degré de l’évaluation de la composition chimique et des produits nutritionnels de l’industrie de la pêche pratiquée, ainsi que le développement de nouvelles méthodes de pêche sélective par plusieurs étapes: échantillonnage, prétraitement…L’analyse chimique des échantillons obtenus mettra l’accent sur la qualification et la quantification des acides gras, des oligo-éléments et les amines biogènes, en plus de la promotion de méthodes ou de l’équipement de pêche sélectifs afin de réduire les prises accessoires.
Dans le même ordre d’idées, on conviendra qu’il y a lieu aussi d’un autre objectif du projet est de mener l’étude de faisabilité pour la coopération entre les pays membres afin de permettre un échange des meilleures pratiques parmi les meilleurs réalités du monde de la pêche qui se réfèrent à l’organisation promoteur (UNCI), avec des organisations similaires dans les pays tiers qui se trouvent dans le bassin méditerranéen.
Inutile de dire que le Maroc est bel et bien concerné par cette technologie de haute importance sanitaire et nutritive, dans la mesure où notre pays est considéré parmi les nations les plus huppées dans le domaine de la pêche. La consommation du poisson sur le l’immense étendue littorale, mais également dans le centre, est intense et régulière, d’où une mesure sanitaire attentive accompagnatrice de cette intensité. De même, notre pays est considéré comme un excellent consommateur de poisson, grâce à la qualité et la diversité de ses espèces halieutiques d’où une traçabilité vigilante et méthodique de ses exportations en la matière.
Saoudi El Amalki