Le Théâtre : la rébellion de Lalla J’mila

 

Cinémasrah a donné l’avant première de sa nouvelle création théâtrale « Lalla J’mila » hier vendredi , au Théâtre National Mohamed V à Rabat, écrite par Zoubeir Ben Bouchta, et mise en scène et scénographie par Abdelmajid El Haouasse et interprété par Bouchra Ahraiche, Hajer Grigae, Zineb Najem, Rachida Nait Belaid, Jihane Hamidi, Mohamed Rmichi et Mohamed El Assal, « Lalla J’mila» raconte l’histoire de deux personnages Lalla J’mila et Yetto. Dans la nuit noire, Yetto, la soeur cadette de Lalla J’mila, arrive dans un lieu quasi-désert. Mais, un groupe de jeunes filles y sont venues dans l’espoir de provoquer le miracle qui mettra fin à leur célibat. Lalla J’mila ne s’attendait pas à une visite si tardive. De cette rencontre débute le jeu de narration. C’est l’histoire de deux femmes, de deux modes de pensée. La première, Lalla J’mila est conservatrice et n’éprouve aucune révolte contre les coutumes et  les traditions. Sa rébellion est personnelle. Elle vise son beau-père qui l’a humiliée, elle et sa mère, et qui leur a infligé un châtiment des plus horribles. Il les a obligées à fouler pieds nus les ronces qui envahissent toutes ses terres, en raison d’une mauvaise récolte. Quant à Yetto, sa révolte est inspirée du sursaut d’une catégorie de population éclairée qui refuse toute soumission à un quelconque pouvoir qu’il soit religieux, politique, économique ou autre. D’ailleurs, le fait que Yetto soit violée par son geôlier et demi-frère naturel, traduit pour les temps présents et à venir le viol psychique et moral qu’a connu toute une communauté. Le pays ne guérira de ses blessures que par un effort de recherche dans un espace plus ouvert et plus tolérant qui assure à ses oiseaux un envol libre et sans crainte. Cette pièce ne traite pas seulement de la situation de la femme arabe évoluant dans la société, mais il traite du rapport de la société arabe avec ce qu’elle désignerait comme un ogre qui terrifie le pouvoir et menace son confort, il s’agit bien sûr de la liberté. Lalla J’mila a été mise en scène par Abdelmajid El Haouasse d’un texte de Zoubeir Ben Bouchta et interprétée par Bouchra Ahraiche, Hajer Grigae, Zineb Najem, Rachida Nait Belaid, Jihane Hamidi, Mohamed Rmichi et Mohamed El Assal.

Le théâtre marocain n’est plus ce qu’il était dans la passé. Le ministère de la culture devrait encourager la production théâtrale dans notre pays pour faire de cet art noble, un tremplin pour le développement culturelle des marocains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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