Abdelouahed Souhail : « le PPS restera fidèle à ses principes au service des intérêts de la nation et du peuple »

Lors d’une rencontre ouverte organisée par la Fondation Ali Yata

Abdelouahed Souhail, membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a souligné que le « Parti du Livre » a constamment démontré, tout au long de son histoire, une résilience exceptionnelle face aux défis, qu’il s’agisse de l’époque coloniale ou de celle de l’indépendance. Cette ténacité, a-t-il rappelé lors d’une table ronde organisée vendredi dernier au siège du parti à Casablanca, repose sur des convictions et des principes profondément enracinés dans la défense des intérêts de la nation et des droits du peuple.

Il a affirmé que le PPS reste fidèle à sa ligne de conduite, rejetant toute forme de dogmatisme et d’immobilisme, tout en demeurant attaché à son identité et à ses références idéologiques et politiques en tant que parti national progressiste.

Cette vision, a expliqué Souhail, lors de cette rencontre organisée dans le cadre des dialogues ouverts de la Fondation Ali Yata, ne surgit pas de nulle part. Elle s’enracine dans l’histoire du PPS, premier mouvement politique au Maroc à revendiquer ouvertement le socialisme, et une école de pensée marquante dans l’histoire politique contemporaine du pays.

Souhail est revenu sur ses débuts au sein du Parti communiste marocain, malgré l’influence d’un environnement familial majoritairement acquis aux idéaux de l’Istiqlal, du Choura ou de l’Union nationale des forces populaires. Au cœur de l’ancienne médina de Casablanca, fief électoral de feu Ali Yata, et sur les bancs du lycée Mohammed V, il a forgé ses premières convictions politiques. Ces années de clandestinité ont marqué son engagement, renforcé par des rencontres marquantes avec des figures militantes, et l’ont conduit à s’impliquer activement dans les structures du parti, notamment au sein du bureau de la région de Casablanca et lors du congrès secret de 1966.

Lors de la session, animée par les journalistes Mustapha Essalki et Mehdi Diwan, et inaugurée par une allocution de Rachid Rokbane, président de la Fondation Ali Yata, Souhail a évoqué avec fierté sa participation au premier congrès public du parti en 1975, un événement historique organisé sous le slogan : « La révolution nationale démocratique, une étape historique vers le socialisme. »

Souhail a ensuite retracé les combats menés par le parti à travers ses différentes mutations – du Parti communiste marocain au PPS – et ses onze congrès, en soulignant que malgré les divergences internes et les défis extérieurs, le PPS a toujours maintenu sa ligne socialiste, défendant inlassablement l’égalité, la justice sociale et un Maroc moderne et inclusif.

Il a également rappelé que la participation du parti à divers gouvernements, notamment celui dirigé par Abdelilah Benkirane, découlait de débats démocratiques et de choix guidés par l’intérêt national, même si cela impliquait parfois des compromis douloureux. Cette approche, a-t-il affirmé, a permis de préserver les acquis du pays et d’assurer la continuité des réformes dans un esprit de responsabilité et de clarté des objectifs.

En conclusion, Abdelouahed Souhail a réaffirmé que le PPS puise sa force dans un équilibre entre les jeunes générations et l’expérience des aînés, tout en restant un acteur incontournable sur la scène politique nationale. Engagé dans la défense des droits des classes populaires, il continue à promouvoir une citoyenneté participative, une justice sociale et un développement durable, en dépit des défis posés par les mutations économiques et sociales.

Par son courage, son intégrité et sa fidélité aux idéaux progressistes, le PPS reste, selon Souhail, une voix incontournable pour un Maroc plus juste et plus égalitaire.

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