Le bilan de l’action gouvernementale est globalement positif

«Nous ne prétendons pas un bilan exemplaire, mais globalement c’est un bilan positif et honorable, comme le confirment en chiffres plusieurs indicateurs», a affirmé M. El Khalfi qui s’exprimait lors d’une rencontre organisée par le journal électronique Hespress sur le thème «le gouvernement Benkirane… quel bilan?».
Sur le plan économique, le ministre a fait état de la révision en cours du taux de croissance qui devrait atteindre plus de 5%, conforté par une campagne agricole favorable et l’évolution des recettes en devises liées à l’activité touristique, en hausse de plus de 2% pour s’établir à 38,8 milliards de dirhams à fin août 2013. Cette «redynamisation» du secteur touristique est également traduite par une hausse du nombre des nuitées, en progression de 9%, (35 % au cours du mois d’août), a-t-il indiqué.
En outre, a-t-il ajouté, le Maroc a su améliorer son attractivité à l’égard des investissements étrangers, avec un flux en augmentation de 32% entre 2012 et 2013 et de 25% entre 2011 et 2012, une performance qui permet au Royaume de «renforcer son positionnement aussi bien en tant que pays stable, modèle en matière de réformes, qu’attractif des investissements directs étrangers en devises».
En matière d’emploi, l’économie nationale a réussi à créer, selon le ministre, 126.000 nouveaux postes au titre du premier trimestre 2013, auxquels viennent s’ajouter 144.000 autres emplois au deuxième trimestre, et l’organisation de concours de recrutement portant sur 37.000 postes dans le secteur public entre 2012 et août 2013.
La création de ces emplois est liée aussi bien à la performance économique qu’à la bonne gouvernance, a soutenu M. El Khalfi, notant à cet égard que le nombre de grèves dans les secteurs d’activité économique a reculé de 20% entre 2011 et 2012 et d’environ 50% à fin août 2013. Il a aussi fait état de la rationalisation des dépenses de l’administration publique à 5 milliards de dirhams.
Par ailleurs, M. El Khalfi a passé en revue une série de mesures mises en place par le gouvernement et qui ont un effet positif sur l’investissement, citant notamment la nouvelle réglementation des marchés publics, qui devra entrer en vigueur à partir de janvier 2014, et qui porte sur l’introduction du principe de la divulgation a priori de la valeur des marchés pour renforcer la concurrence et l’institution de cadres juridiques pour la protection commerciale et le partenariat public-privé. S’y ajoutent des mesures relatives aux petites et moyennes entreprises, dont l’adoption du système de préférence publique en faveur de l’entreprise nationale, l’affectation de 20 % des marchés publics aux PME et la réduction de l’impôt sur le bénéfice pour les entreprises réalisant moins de 300.000 dirhams de profit à hauteur de 10% au lieu de 30%.
Le ministre a également cité d’autres mesures incitatives à l’investissement dans le domaine industriel et de l’innovation, le financement de projets à forte rentabilité, l’appui aux entreprises qui s’orientent vers l’exportation et la prospection de nouveaux débouchés, l’exemption des entreprises de pénalités dans leurs contentieux avec l’administration des impôts, ainsi que la simplification de la procédure de participation aux marchés publics.
Il a aussi rappelé l’orientation du gouvernement à privilégier les activités dans le cadre de conventions et de contrat-programmes dans les secteurs les plus dynamiques de l’économie nationale, ayant fortement contribué au recul du déficit commercial.
Sur le plan social, M. El Khalfi a mis en avant les efforts déployés par le gouvernement et les acquis dans différents domaines, citant en particulier la revalorisation des bourses d’étude avec un budget qui est passé de 700 millions de dirhams en 2012 à 1,2 milliard DH en 2013.
Par ailleurs, le ministre a assuré que le gouvernement a concrétisé ses engagements dans le cadre du dialogue social portant sur plus de 13,4 milliards de dirhams, soulignant que 10.500 personnes ont bénéficié de l’augmentation du montant minimal de pension des retraites pour le Régime Collectif d’Allocation de Retraite (RCAR). Il aussi cité l’activation du fonds de solidarité familiale avec une dotation de 160 millions de dirhams pour la couverture de 40.000 femmes divorcées, en plus de la hausse des affiliés de la Caisse de nationale de sécurité sociale (CNSS).
Pour le ministre, les différentes actions entreprises au niveau social, qu’il s’agisse des domaines de la santé, de l’enseignement, du logement ou du développement rural, sont accompagnées par des mesures économiques et la réalisation de la paix sociale au niveau de l’entreprise, le nombre de grèves ayant diminué de plus de 40% en 2013, contre environ 20% en 2012.
Et de conclure que «le bilan est globalement honorable mais il reste encore de grands chantiers à concrétiser au niveau de la justice, de la compensation, de la régionalisation, de la bonne gouvernance et du développement économique», soulignant que «le processus est déjà enclenché au niveau économique et ses répercussions commencent à se faire sentir sur le taux de croissance, l’emploi, les investissements directs étrangers et les investissements nationaux».
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