Algérie-polisario: Le cafouillage de la manœuvre

«Université des cadres du Polisario». C’est le thème qu’ont choisi les services algériens à une session de formation des séparatistes de Tindouf dans la zone algérienne de Boumerdès, durant le week-end dernier.

La manœuvre vise d’abord à occuper l’opinion publique dans les camps, lui faisant croire qu’une certaine «thèse» est toujours maintenue, entretenue et soutenue. A ce propos, les médias algériens servent de caisses de résonances pour amplifier l’évènement en lui donnant une dimension régionale. Relayé par les désinformateurs à la solde d’Alger dans les camps, l’évènement est ainsi coloré et chargé d’émotions pour manipuler les populations séquestrées.

Mais en réalité, ladite rencontre est purement militaire ayant pour objectif la formation des séparatistes aux techniques de la désinformation, aux manœuvres des guérillas et à la manipulation des armes. La logistique militaire de l’armée algérienne était mise à la disposition des «cadres» sélectionnés, le transport aérien était assuré par des avions militaires et les formateurs ont été désignés par l’Etat major des forces armées algériennes. La «thèse» est complètement prise en charge par les services algériens à la charge du contribuable algérien.

Même si cette «thèse» est aujourd’hui complètement effritée, les généraux algériens continuent de manœuvrer en vue de maintenir le statut quo dans les camps de Tindouf. Ils refusent le recensement des populations séquestrées, manigancent pour détourner l’aide humanitaire octroyée aux camps, balaient le terrain aux connexions des séparatistes avec des trafiquants en tous genres dans la région du Sahel et entravent le processus onusien entamé pour trouver une solution politique au problème artificiel qu’ils avaient monté de toutes pièces. Ils ont créé le problème sur le terrain. Ils encadrent. Ils financent. Ils arment.

Ils désinforment. Ils soutiennent matériellement, techniquement, diplomatiquement et politiquement une entité qu’ils présentent médiatiquement comme un «peuple qui combat pour son auto-détermination». En effet, l’Algérie n’a jamais lésiné sur les moyens et n’a jamais cessé de financer et d’armer le polisario et ce, depuis le début du conflit qu’Alger a, elle-même, déclenché à partir de son territoire via des séparatistes. Ce concept n’est plus vendable aujourd’hui.

D’ailleurs, plusieurs analystes et experts internationaux reconnaissent et démontrent que la création du polisario était une erreur. De même, toutes les instances internationales et continentales soutiennent la solution politique proposée par le Maroc en vue de trouver une issue à ce conflit artificiel qui n’a que trop duré. Alger manœuvre encore, faisant croire qu’elle n’était pas directement concernée par la question et les séparatistes appliquent ses consignes et entravent la concrétisation de la proposition de Rabat.

Mais, la légalité, la légitimité et la crédibilité de la solution politique proposée par le Maroc finiront toujours par s’imposer et se concrétiser. En attendant, «le Maroc restera dans son Sahara, et le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps», avait souligné SM le Roi Mohammed VI.

B.Amenzou

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