La fin du subterfuge

Saoudi El Amalki

Que faut-il retenir des promesses benoîtes à faire agenouiller un dromadaire ? Rien de concret ou presque à mettre sous la dent. A la veille du mandat, on avait fait miroiter monts et merveilles aussi bien au profit des démunis qu’àla classe moyenne, à tel point qu’un « filou » de la bande majoritaire avait « promis » aux marocains la bagatelle de 2500 dhs par personne si jamais elle détenait les rênes du pouvoir, sous peine d’être lapidée en public (sic ). Aujourd’hui, ces avances s’estompent comme des châteaux de sable que les vaguelettes de la réalité font écrouler au quotidien. Effectivement, l’Exécutif  déconfit à mort, semble égarer ses repères, face aux  arcanes des divers enjeux à dompter en faveur du peuple… Jamais les denrées alimentaires et les produits de consommation de première nécessité ne sont aussi brûlants tels des bribes de braises qu’ils ne le sont en ces temps-ci. Nul autre assouplissement n’a été adopté à l’adresse des tarifs à la pompe qui ont flambé de manière galopante, bien que des mesures atténuantes soient à portée de main et que le marché des hydrocarbures se soit mondialement astrophié. L’élan de paupérisation des franges défavorisées et leurs compatriotes de la souche moyenne ne fait qu’attiser sa cadence effrénée. En fait, l’engouement narquois et arrogant affiché tout au début de son parcours, se heurte à l’incapacité d’honorer les « largesses » que le gouvernement s’est assignées auparavant, à tous les niveaux, au point de ne savoir plus à quel saint se vouer. Les statistiques rendues publiques par les services du Haut Commissariat au Plan (HCP) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) contredisent de long en large, l’assentiment en  vertu duquel la relance de l’économie nationale, à titre indicatif ne serait qu’une question de temps, par le biais des mutations en passe de s’opérer dans le tissu entrepreneurial du pays. Or, il est constaté que les postes d’emploi sont en décadence inouïe, en dépit des opérations « velléitaires » comme  Awrach et Forsa dont la première se fait injecter un budget de l’ordre de 2,25 milliards de dhs pour une masse de ciblage avoisinant les 250 000 bénéficiaires. De ce fait, l’escalade soutenue du désœuvrement aurait dépassé actuellement les 23%, réfutant toute tentative d’induction en erreur de ce dont les notes gouvernementales mettraient en avant dans le champ de la production nationale. Il faut bien dire qu’en matière d’emploi, en tant qu’indicateur de fond de la santé économique du pays, l’Exécutif toussote, titube, vacille dans sa feuille de redressement et fait planer un souffle d’expectative et d’incertitude, puisqu’on est bien loin du satisfecit démesuré qu’on prétendait augurer à cet effet. Il est donc bien clair que compte tenu des restrictions drastiques, des impulsions fiscales, imposées dans le Projet de Loi de Finance (PLF), les constats saillants mettent à nu toutes ces démarches paupérisantes auxquelles on fait appel pour remédier à ses déficits budgétaires. On ne peut alors verser indéfiniment dans la «menterie» puisque celle-ci finit toujours par se faire démentir, face aux défis à relever !

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