Après Ebola…Zika

Décidément, les épidémies n’en finissent pas. Elles se succèdent. Après la terreur causée par Ebola en Afrique de l’Ouest, il y a plus d’un an, un nouveau spectre, le virus Zika, plane, aujourd’hui en Amérique latine. 3174 cas de microcéphalie répertoriés chez les nourrissons en 2015.

Un chiffre faible devant les plus de 10 000 personnes qui ont succombé aux coups durs d’Ebola. Seulement, les chiffres augurent une autre catastrophe si rien n’est fait le plus tôt possible. Au niveau médical, les professionnels de la santé sont une fois de plus stupéfaits devant les méfaits du virus. Au niveau économique, les grands annonceurs, sponsors, acteurs pèsent mieux les conséquences de la prolifération des moustiques porteurs du virus sur un évènement titanesque comme les jeux olympiques de Rio de Janeiro prévus cet été. Des inspections auraient été lancées au Brésil pour contrôler les installations olympiques. Sauf que cela ne suffira pas pour éradiquer le mal qui sévit.

Aujourd’hui, on n’est pas loin du même scénario. Ebola et Zika s’apparentent à quelques différences près. Les 2 maladies, jusque-là incurables, émergent dans des régions pauvres, disons pas très développées. Les symptômes se ressemblent étrangement : fièvre, maux de tête, courbatures, éruptions cutanées à la suite d’un contact avec le virus. Mais les plus grands effets délétères apparaitraient chez les fœtus pour le cas du virus Zika. Le virus entrainerait une malformation de la tête, altérant le développement intellectuel du futur bébé. Et comme pour Ebola, rien n’a été préparé à l’avance pour contrer le virus découvert en 1947. Aujourd’hui, il n’existe ni traitement curatif, ni vaccin contre la maladie. Rebelote !

«Le monde est-il prêt à combattre la prochaine épidémie?», se demandait l’élite mondiale réunie à Davos en Suisse. Sans trop de suspens, la réponse est négative. Et pourtant, aujourd’hui, il est admis par tous que ces maladies ont un risque sur l’économie mondiale et ne sont pas l’apanage des pays sous développés. Seulement, qui osera donner le la pour anticiper de telles pandémies?

Danielle Engolo

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